“Tamazight, le logement et l’environnement”

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Alors que le P/APW sortant est inexplicablement mis sur la touche, c’est à l’un de ses anciens adjoints qu’échoit la conduite de la liste FFS pour les partielles de ce 24 novembre. Cela s’appelle le changement dans la continuité.Cadre à la direction du Commerce, Mohamed Bettache fait figure, à 48 ans, de fidèle d’entre les fidèles du FFS et d’habitué des travées de l’APW à laquelle il fut élu successivement en 1997 puis en 2002. Après l’intermède de 2002, où le FFS avait opportunément misé sur la région du Sahel, relativement peu affectée par l’action des archs, la conduite de la liste APW revient de nouveau à un enfant de la ville de Bgayet. Au sein de l’APW sortante à laquelle d’aucuns reprochaient de s’enflammer pour les grands thèmes politiques, d’user d’une certaine grandiloquence oratoire, qui dépasse le plus souvent les attributions de cette auguste institution, il faisait figure de porteur d’eau enclin le plus souvent à s’occuper de préoccupations plus conventionnelles. Comme de juste, chez un militant du FFS, le candidat met au premier rang de ses priorités, la défense des libertés d’expression et d’association et l’officialisation de la langue amazighe. Il n’oublie néanmoins pas des préoccupations plus prosaïques. Le logement et la protection de l’environnement figurent aussi au rang de ses premières préoccupations. “La wilaya de Béjaïa est marginalisée en matière de logement et la persistance de cette situation menace la stabilité de toute la région, il faut qu’elle obtienne des quotas conséquents en rapport avec les besoins”, estime-t-il. L’APW sortante avait tancé plus d’une fois les autorités sur cette question. Vient ensuite l’environnement, Mohamed Bettache estime ainsi que cet aspect mérite une “plus grande attention” et se donne pour priorité de sauvegarder le littoral, les cours d’eau et les nappes phréatiques, le reboisement des forêts et la création des espaces verts. Il entend en outre prendre en charge la lancinante question des ordures ménagères et des décharges publiques. C’est globalement les plus gros chantiers auxquels s’était déjà attaqué l’ancienne APW avec le plus souvent un grand tintamarre médiatique. Avec Mohamed Bettache, homme de sérénité et de pragmatisme, la forme va sans doute changer mais pas le fond.

M. B.

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