Les parkings anarchiques pullulent

Partager

La ville d’Aïn Bessam, sise à une vingtaine de kilomètres vers l’ouest de Bouira, connaît ces dernières années, une expansion anarchique des parkings réservés au stationnement des automobilistes, notamment devant les cités et les établissements publics. 

En effet, cette activité exercée par de nombreux jeunes, est devenue la source de subsistance pour la plupart d’entre eux, surtout dans une localité où le chômage règne en maître absolu, ce qui a probablement encouragé les occupants de ces aires à se multiplier, puisque d’autres candidats sont apparus et n’ont pas hésité à créer d’autres parkings payants en plein jour, un peu partout au centre-ville. Aujourd’hui, on compte plusieurs gardiens de parkings surtout au quartier populaire dit « Les Tours », où des gardiens improvisés, formés de trois équipes, se chargent de veiller de jour comme de nuit à la sécurité d’une centaine de véhicules, à 50 DA le jour et 100 DA la nuit. « Je paie 3000 DA par mois comme abonnement, au parking surveillé. Même si j’habite juste à côté je suis obligé de payer au gardien, car j’ai peur de stationner ma voiture ailleurs, surtout avec la montée inquiétante des vols de véhicule dans notre localité», nous dira un habitant de ce quartier.    Ainsi, cette activité lucrative encouragée par l’insuffisance, voir l’absence de parkings légaux, est une source d’anarchie et d’atteinte aux droits des automobilistes, obligés de payer à des bandes de jeunes pour avoir une place de stationnement. « Ils sont partout, à l’hôpital, au centre-ville, au quartier et même au cimetière. Tout automobiliste désirant se stationner à Aïn Bessam doit obligatoirement payer 50 DA, sinon, il sera pourchassé violement et parfois par force. Tout ça se passe au vu et au su de la police et des pouvoirs publics, qui tardent toujours à réagir pour éradiquer cette anarchie », se désole Karim, un habitant du centre-ville. Ainsi et malgré l’ampleur que prennent ces phénomènes qui défigurent l’environnement urbain, aucune mesure n’a été prise par les autorités compétentes pour assainir définitivement cette situation.  

 Oussama K.

Partager