Six familles recasées en urgence dans une école

Partager

Six familles, parmi les résidents du bidonville connu sous le nom de «La SAS» à Amizour, ont été délogées de leurs habitations qui menacent ruine et recasées «provisoirement» dans une école annexe de formation paramédicale, dans l’après-midi de mercredi dernier.

Cette décision a été prise, selon le maire de cette municipalité « après un état des lieux fait sur place, où l’on a constaté un danger réel d’effondrement qui guette les demeures occupées par ces six familles », dira-t-il, ajoutant qu’un mur s’est déjà effondré blessant même une occupante des lieux. Ce à quoi les autorités locales se seraient dépêchées pour recaser ces sinistrés dans un établissement, « une manière de les éloigner du danger, avant d’être relogés, prochainement, dans leurs appartements où ne manqueraient que les branchements d’AEP et d’électricité », ajoutera notre interlocuteur. Ce dernier dira que ses services feront tout pour écourter ce recasement et ce séjour des familles dans l’école. Pour rappel, le projet de relogement de tous les locataires de « la SAS », un ancien bidonville devenu un lieu de transit pour certains dans l’espoir de bénéficier d’un logement social, était prévu depuis 2008, et les 59 logements du type RHP sont prêts à être livrés. Et, c’est ce retard mis dans la livraison de ces appartements achevés qui fait que la demande ne cesse d’augmenter et l’angoisse, voire la colère, commence à gagner les nécessiteux qui sont dans l’expectative. Outre ces 59 logements lancés spécialement dans le cadre de la lutte contre les habitations précaires, l’on apprend que des centaines de demandes ont été examinées par la commission de la daïra d’Amizour pour sélectionner les prochains bénéficiaires des 80 logements sociaux. Ainsi, dans cette commune, des paradoxes sont à signaler en termes de logement, puisque l’on arrive à recaser des familles dans des établissements, alors que 60 logements, certes appartenant à la CNEP, et sis au quartier « Azemmour » sont restés inoccupés depuis des années, et ne cessent de se dégrader, au vu et au su de tout le monde.

 Nadir Touati

Partager