La rivière d’Irman polluée !

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Le village Seddouk Ouadda, dans la commune de Seddouk, est menacé par la pollution des eaux de ses trois rivières dont une est considérée comme la plus importante puisque elle le traverse au milieu. En effet la rivière d’Irman coupe le village en deux, ses eaux provenant des sources d’El-Manfouka et d’El-Moumadha étaient autrefois nourricières, elles permettaient de faire fonctionner cinq moulins à grains et d’irriguer des hectares de terre cultivés de céréales, légumes secs et maraîchages. Les villageois prélevaient, aussi, de cette rivière du sable destiné à la construction. Depuis quelques années, cette rivière est devenue un réceptacle des eaux impropres venant des conduites d’assainissements des cités situées en amont de la rivière, des fécaux d’animaux provenant des hangars avicoles et écuries au moment des nettoiements et des margines provenant des huileries dépourvues des bassins de décantation pour la purification des eaux usées. On est en plein hiver et ces eaux sont noirâtres donnant parfois la nausée en les regardant. En été les riverains se plaignent de la prolifération des mouches et moustiques qui envahissent leurs habitations, sans que cela secoue l’attention des responsables locaux pour y remédier à la situation. « Pourtant, quand trois enfants ont attrapé une leishmaniose, l’APC de Seddouk a décidé à faire la canalisation des eaux usées afin que les eaux propres provenant des deux sources précitées ne soient pas polluées et seraient utiles pour les cultures comme elles l’étaient jadis. Un projet qui est tombé à l’eau semble-t-il », a informé un ancien notable du village. La rivière d’Ighoudhan n’est pas en reste de la pollution. Les eaux provenant de la source de Thala Aïcha sont souillées par les eaux usées provenant du village Seddouk Oufella. La rivière de Thala n’Kifi n’est pas épargnée par la pollution, ses eaux sont salies par les conduites d’assainissement d’une centaine d’habitations situées en amont. Le cas du village Seddouk Ouadda est édifiant en matière de pollution et le commun des mortels se demande si l’APC tiendra vraiment ses engagements en remettant au goût du jour ce projet d’une grande utilité publique.                                      

L. Beddar 

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