Les citoyens de Béjaïa, vivant dans la zone, rurale passent l’hiver dans des conditions climatiques rudes auxquelles s’ajoute une pénurie de gaz butane. Des milliers de villageois, d’Akfadou, Adekar, Ath Djellil, Kendira, Barbacha, Béni Maouche,Ath Smaïl et tant d’autres bourgs, sont abandonnés à leur triste sort.
Alors que la population redoute un autre février 2012, les responsables locaux semblent ne pas avoir retenu les leçons des précédentes tempêtes de neige. Preuve en est le retour du sempiternel problème de l’indisponibilité du gaz butane dans plusieurs régions de Béjaïa. Pourtant, les responsables en charge du secteur de l’énergie ont, dans un passé récent, promis l’ouverture, d’une vingtaine de dépôts de gaz butane dans les régions rurales. Dans la commune de Kendira, par exemple, l’ouverture d’un dépôt de stockage de bonbonne de gaz semble compromise. Raison : La municipalité est dans l’incapacité de mettre un local à la disposition de Naftal. Cette région montagneuse, qui a tant souffert l’an dernier des péripéties d’un hiver implacable, serait en passe de revivre le même scénario si un manteau blanc venait la couvrir. Présentement, une source locale affirme que le gaz butane est disponible en quantités suffisantes dans les échoppes du douar, mais elle précise aussi qu’«une pénurie de ce combustible pourrait survenir à tout moment». Les habitants d’Adekar, une commune qui sommeille au pied de l’immense forêt de l’Akfadou, vivent également les hivers dans la douleur. L’ouverture d’un dépôt de gaz dans cette municipalité ne sera sûrement pas pour sitôt. «J’ai ouï-dire que notre commune allait être approvisionnée en gaz butane par Naftal, mais rien n’est encore à l’ordre du jour. Dernièrement, nous étions dans l’obligation de se rendre jusqu’aux stations service d’El Kseur, pour avoir une bonbonne de gaz, suite à une rupture brusque des stocks », fustige un habitant de la localité. Le premier responsable de Naftal, que nous avions dernièrement sollicité pour un entretien, n’a voulu donner aucun détail.«Vous aviez rapporté dernièrement qu’il y a une pénurie de gaz butane à Aokas et ailleurs. Cela me parait exagéré », nous a-t-il rétorqué. Et de conclure: « Je ne parle pas avec la presse.».
Dalil S.