Le jardin public à l’abandon

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Le petit jardin entourant le Carré des Martyrs, face au siège de l’APC a perdu de son éclat depuis cinq années environ. Il a tout simplement été abandonné à son sort. Ainsi, les rosiers et autres plantes décoratives ne sont pas pris en charge, laissant les mauvaises herbes envahir et enlaidir les lieux. « Il y a quelques années, ce jardin était très réputé parce qu’il y avait Aami Ahmed, l’agent communal d’entretien qui s’en occupait. Et il le faisait comme s’il s’agissait de la prunelle de ses yeux. Malheureusement, depuis son départ à la retraite, personne  n’a su le remplacer et apporter les soins nécessaires à ces fleurs», nous confie un bijoutier dont la boutique est adjacente audit jardin.  En effet, toutes les personnes rencontrées près du siège de l’APC ne tarissent d’éloges l’ex jardinier qui avait su non seulement élever une grande variété de rosiers, mais il en avait une vraie pépinière pour toute la ville. « Je suis vraiment triste en voyant l’état de ce jardin, qui était une source de fierté pour la ville. Son déclin a commencé avec le départ en retraite de Aami Ahmed», nous confie cet enseignant du secondaire, ajoutant qu’il n’oubliera jamais les bouquets de roses confectionnés par Aami Ahmed et qu’il offrait à sa femme en différentes occasions, tout en étant optimiste quant à l’avenir de ce jardin avec l’installation de la nouvelle équipe de l’APC qui devrait engager un jardinier communal compétent. Un autre citoyen approché se rappellera du temps où il était élève au lycée « Ouarzedine Achour » et même pendant ses études à l’université lorsqu’il passait devant le jardin et que Aami Ahmed l’interpelait pour lui remettre une rose en lui chuchotant de l’offrir à sa petite amie, qui deviendra, plus tard, sa femme.

« Je me rappelle, à chaque 14 février, journée de la Saint Valentin, Aami Ahmed était assailli par les lycéens et les jeunes. Il leur coupait des centaines de fleurs, mais il était impardonnable avec ceux qui essayaient d’en voler ou de pénétrer à l’intérieur de l’espace jardiné », nous confie notre interlocuteur qui ne manquera pas, également, de lancer un appel aux nouveaux élus pour s’occuper des lieux.    

   

Essaid Mouas

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