Plusieurs départements paralysés

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Hier, plusieurs départements au sein de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou ont répondu à l’appel de grève générale auquel ont appelé les comités autonomes des étudiants. Un mouvement de protestation qui a été accompagné d’un arrêt des cours dans lesdits départements. Aux départements de Tamazight, d’Anglais et des sciences politiques, de l’économie et de gestion, les étudiants ont refusé d’entrer en classe. L’action a été décidée afin de dénoncer «l’atmosphère d’insécurité au sein des campus universitaire.» Une situation causée par l’intrusion d’individus étrangers et malintentionnés dans l’enceinte de l’université. En effet, et selon le témoignage de certains étudiants rencontrés sur place, «une certaine flexibilité et souplesse de la part des agents de sécurité laisse passer pratiquement tout le monde», nous explique-t-on. Et l’affaire du jeune étudiant agressé puis délesté de son ordinateur portable, à l’intérieur même de Hasnaoua par des individus externe à l’université n’était en effet que la goûte d’eau qui a fait déborder le vase. Car selon certains témoignages recueillis sur place, de tels vols sont devenus monnaies courantes. «Et c’est dommage d’en arriver à des agressions physiques sans que les responsables ne daignent réagir. D’autant plus que l’insécurité a été dénoncée à maintes reprises», s’exclame un étudiant en sciences politiques. Pour rappel, l’année dernière, les étudiants sont déjà montés au créneau à plusieurs reprises pour interpeller les responsables sur cette atmosphère d’insécurité qui s’était faite sentir depuis des mois. Deux jeunes résidents avaient été agressés à l’arme blanche par des personnes externes à leur cité. La grève d’hier, qui entame sa deuxième semaine, et qui s’est élargie à d’autres départements reste une façon pour les étudiants d’attirer l’attention des responsables sur la nécessité de mettre un terme à cette insécurité et à ces agressions qu’ils subissent. Cependant, la marche prévue pour hier n’a pu avoir lieu. Selon un étudiant au sein du département de langue et littérature anglaises, les conditions atmosphériques ont eu raison des dernières volontés des étudiants à battre le pavé.

Ch. T.

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