La gare routière en piteux état

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Ce qu’on qualifie démesurément d’agence du transport de voyageurs du chef-lieu de daïra, qui desserve plusieurs destinations hors wilaya en plus de l’ensemble des communes de la daïra, n’est en fait qu’un petit terrain dont le seul équipement qui caractérise l’activité à laquelle il est prédestiné est deux abribus délabrés et quelques bordures qui limitent sa surface et rien de plus.  Pourtant, cette surface, qui reçoit quotidiennement plusieurs dizaines de fourgons aménagés qui desservent l’ensemble des communes et des bus intervenant sur les grandes lignes et des milliers de voyageurs, s’est faite de 2 minuscules bandes de terre qui enregistrent quotidiennement embouteillages et bousculades, depuis plus d’une vingtaine d’années, sans qu’elle bénéficie d’une opération d’aménagement pour améliorer l’état des lieux, exception faite pour la construction de toilettes publiques et d’une buvette. La surface proprement dite des sentiers se transforme en véritable bourbier à la moindre averse de pluie et le tout est couronné par une anarchie totale qui donne à cet arrêt l’aspect d’un souk ou d’une foire foraine. Bien mieux, les deux édifices mitoyens de l’arrêt sont l’hôpital et la polyclinique qui abritent aussi le service des urgences. Ces deux services de la santé sont dérangés par le bruit, chaque jour, à partir de 05h du matin, au moment même où les malades hospitalisés, que la douleur empêchait de dormir, commençaient à fermer l’œil terrassé par la fatigue. L’état peu honorable de cet important arrêt de bus persiste au moment où tout un charivari est déclenché un peu partout à travers le pays autour de l’amélioration, sinon de la modernisation des moyens d’accueil et du transport de voyageurs d’autant plus que cet arrêt, situé en bordure d’un boulevard modernisé à l’entrée Sud de l’ancienne ville de M’Chedallah, constitue, à l’heure actuelle, un point noire qui dévalorise sensiblement ce boulevard.

 

Oulaid Soualah

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