La polyclinique dépassée

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La polyclinique d’El Kseur, sise au niveau du chef-lieu de la commune, est submergée, chaque jour, par une foule de citoyens qui cherchent à se soigner. 

Point de chute de tous les malades, le service des urgences semble être aussi le réceptacle de toutes les récriminations des usagers, mécontents des prestations fournies. « Il y a une forte pression qui s’exerce sur ce service et nous n’avons ni les moyens matériels ni un personnel suffisant pour y répondre à une demande en constante augmentation », soutient un agent paramédical qui travaille au sein de cette polyclinique. «Beaucoup de citoyens affluent aux urgences pour des motifs de consultation anodins. Cela nous complique terriblement la tâche et retarde, en tous cas, la prise en charge des cas les plus graves », déclare un médecin. En dépit d’une organisation impeccable et le dévouement du personnel, celui-ci parait littéralement débordé de bout en bout par des patients piaffant… d’impatience. On déserte la salle d’attente pour encombrer les couloirs. Les supplications des agents de services n’y changent pas grand-chose. « Cela fait plus d’une heure que je fais le poireau et on me demande de patienter encore. C’en est trop ! », glapit un jeune accompagnant un parent malade. « J’ai la désagréable impression que l’on s’occupe prioritairement des plus valides, en négligeant les cas les plus urgents », ajoute un autre patient assis sur une chaise roulante. Les citoyens d’El Kseur estiment que cette situation est la résultante de l’inadéquation entre une demande en soins qui est allée crescendo et des infrastructures sanitaires qui n’ont, tout bonnement, pas emprunté la même courbe ascendante. « Pour une commune dont la population est en nette croissance, la construction d’un hôpital est plus qu’indispensable », préconise un quadragénaire d’El Kseur, fonctionnaire de son état.                              

N. Maouche. 

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