La nouvelle réglementation routière – en fait un durcissement des sanctions à l’égard des contrevenants – entrée en rigueur en mars dernier, a quelque peu diminué le nombre d’accidents, sans les éliminer toutefois. On a vu les automobilistes mettre leurs ceintures de sécurité, des camions et des bus rouler à droite du moins, à l’approche des barrages de police et de gendarmerie – mais depuis quelques temps, les contrevenants se font plus nombreux. Ainsi les dépassements non autorisés sont redevenus monnaie courante, ainsi que les excès de vitesse, le refus de céder la priorité… Quant aux poids lourds, ils roulent allégrement à gauche ou au milieu de la chaussée, créant une gêne considérable pour les poids légers. Le résultat de tout cela est l’augmentation des accidents sur les routes : les usagers des autoroutes le constatent quotidiennement aux ralentissements et aux bouchons qui peuvent durer plusieurs heures : camions renversés, voitures éventrées, encombrant la chaussée… Certains mettent ceci sur le compte du Ramadhan, le phénomène mais en réalité bien avant le mois du jeûne, les accidents avaient augmenté. Laxisme des autorités, chargé de la répression des infractions ? ll est vrai qu’on ne peut pas mettre un barrage à chaque kilomètre de routes, mais on ne le répétera jamais assez: une baisse de la vigilance ne peut que favoriser le retour des mauvais réflexes, donc des drames qui ont endeuillé tant de familles et mutilé tant d’innocents ! Dans le domaine de la sécurité routière, la tolérance zéro doit être de mise. Une plus grande sévérité dans l’application de la loi est même souhaitable !
S. Ait Larba
