Devant l’indifférence du ministère de la Santé de la Population et de la Réforme Hospitalière vis-à-vis de leurs revendications, les praticiens de santé publique comptent revenir à la charge. Le syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) convoquera son conseil national aujourd’hui pour évaluer la situation des lieux. Il sera, également, question, lors de ce conseil national de réfléchir à l’action à entreprendre et à la date de celle-ci. C’est du moins ce qu’a affirmé le président du SNPSP, Dr. Lyes Mérabet, contacté hier au téléphone. Ce syndicaliste a également indiqué que chaque acteur de l’Intersyndicale de la santé publique tiendra une réunion pour prendre les décisions qui s’imposent et a regretté infiniment le fait que la tutelle n’a pas donné son accord pour la promulgation du régime indemnitaire avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008. « Nous ne comprenons pas pourquoi les fonctionnaires des autres secteurs ont eu le droit à la promulgation avec effet rétroactif à partir de 2008, alors que ce n’est pas le cas pour le secteur de la santé », a dénoncé la même source. « La situation n’a pas changé d’un iota. Rien n’a été fait à ce jour. Le ministère de tutelle n’a même pas pris la peine de nous réunir pour nous expliquer pourquoi ça traîne encore », a fulminé Dr. Lyes Mérabet. Le SNPSP a tenu à réitérer sa plate-forme de revendications dans laquelle figurent, notamment, « l’amendement du décret exécutif n° 393/09 du 24 novembre 2009 portant statut particulier du praticien généraliste de santé publique, et l’application de l’article 19 du statut particulier, permettant l’accès automatique au grade de principal ». Cette entité syndicale réclame, également, « l’accès au grade de praticien en chef pour les praticiens médicaux généralistes ayant 15 années d’ancienneté au 31 décembre 2010, et l’accès au titre de docteur en médecine dentaire et en pharmacie, pour l’ensemble des chirurgiens dentistes et pharmaciens en exercice, ainsi que la promulgation du régime indemnitaire général, prime de garde et indemnité de risque de contagion». Ce syndicat demande, aussi, « l’octroi, régulièrement, au profit du praticien généraliste de la santé publique, de quotas de logements de fonction non accessibles dans les wilayas enclavées, ainsi que la levée de toutes les situations d’entrave au libre exercice du droit syndical».
L.O. Challal