l Il a été tant attendu ce projet de gaz de ville qui doit alimenter les communes d’Assi Youcef et Mechtras. Les travaux ont démarré au grand bonheur des habitants. Mais, ils ont malheureusement été gelés, après l’intervention des prolétaires terriens qui ont, confient-ils, été surpris par, les engins qui ont détruit leur oliviers sans annonce préalable.De son côté, le chef de daïra de Boghni, a à maintes reprises intervenu pour dissuader les opposants, et les rassurer de la prise en charge de l’indemnisation de leurs arbres, selon la loi en vigueur. Il a en outre assuré que les propriétaires ont été informés par voie d’affichage au siège de l’APC. Cependant, ces propriétaires répondent qu’ils ignorent cet affichage, sachant que beaucoup de gens (les plus âgés en particulier) sont illettrés. Certains propriétaires pensent que la valeur de leurs arbres est estimée à plusieurs fois moins leur valeur réelle. Ceci reste le problème auquel est confronté actuellement ce projet qui pourrait compromettre les chances de cette population rurale d’accéder à un “luxe” qui est une nécessité sous d’autres cieux.Par ailleurs, le chef de daïra de Boghni, n’a pas ménagé son éloquence dans le but de raisonner, mais surtout de convaincre les “opposants”.Si les choses restent telles qu’elles sont, la bouteille de gaz restera “le maître des lieux” encore pendant des années. Il est vrai que l’attachement des villageois à leurs arbres chéris, les oliviers, est au-dessus de toute considération ; mais, il est impératif de choisir entre la modernité et le traditionnel, si on peut les ménager et les assembler, ce serait l’idéal.
Salem Amrane