Des représentants de plus de 30 wilayas réclament un Congrès

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Après le FLN, le RND, le FFS et tant d’autres formations secouées de l’intérieur par le phénomène de «redressement», le RCD est, semble-t-il, également en plein dedans. 

A en croire des faits ébruités hier, le parti ferait désormais face à une fronde qui risque de lui coûter une grande cassure. En effet, il ne serait plus question d’un ou de deux militants, ni d’un groupuscule qui ose contredire la règle établie. Mais d’une dissidence apparemment très large que la direction ne peut ignorer, encore moins traduire, comme ce fut couramment le cas au sein du parti, en commission de discipline, pour ensuite passer à la purge. Les militants frondeurs ont choisi la journée symbolique du 9 février (hier), date de création du parti, pour se réunir à Akbou, dans une salle de la ville en vue de mettre en place une structure qui portera leurs doléances. On croit savoir que la dissidence serait menée par l’ex secrétaire national à l’organique, Rabah Boucetta, en somme, l’ex numéro deux du parti qui aurait réussi la prouesse de faire participer à la rencontre d’hier des militants représentant, dit-on, plus d’une trentaine de wilayas. Le personnage n’est peut-être pas très médiatisé mais il est question, en plus de son poste qu’il occupait du temps de Saïd Sadi au sein de la direction du parti, d’un responsable qui a dirigé le bureau régional de Boumerdés et qui a été également tête de liste du parti dans cette circonscription lors des dernières législatives. Il semblerait, à en croire les dires des uns et des autres, que cette dissidence a, également, le soutien des anciens du parti aujourd’hui en dehors de la structure, à l’image de l’ex maire de Tinebdar, de Besbès, ancien responsable du bureau régional d’Alger et député de Tarek Mira, Djamel Ferdjallah ou encore Ali Brahimi. Ces derniers ne sont pas complètement engagés, mais ils suivraient de près les événements qui semblent s’accélérer sous les pieds du nouveau secrétaire général du parti, Mohcene Bellabas, puisque le mouvement de redressement ne réclame, ni plus ni moins, que le départ de ce dernier. Mais, semble-t-il, ce n’est là qu’un objectif primaire des redresseurs, car il semblerait que les frondeurs réunis à Akbou parient pour aboutir carrément à « un Congrès de refondation ». Voilà en tous les cas, un fait qui a complètement éclipsé la conférence prévue au siège du parti dans la ville de Tizi-Ouzou, qui est passée complètement sous silence, en dehors de quelques rares militants qui se sont manifestés. Et si pour cette première, les contestataires ont préféré agir dans la discrétion, l’ébruitement de cette rencontre révèlera certainement au grand jour la contestation qui prendra, sans doute, de l’ampleur avec sa médiatisation.                        

S. B.      

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