Danger sur la rue Aroul

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A la haute ville de Béjaïa, un danger permanent d’ensevelissement menace, les riverains de la rue Salah Aroul. 

La façade ouest de l’immeuble s’est écroulée, le dimanche 3 février vers 8h du matin. Heureusement qu’on n’a déploré aucune victime. Les trois familles qui y habitent ont été évacuées par les services concernés. Si les trois étages de l’immeuble s’étaient écroulés, leurs débris auraient enseveli toute la largeur de la chaussée avec les piétons et les voitures qui s’y trouvaient ainsi que les maisons de faible hauteur situées sur le bas côté de la route. L’immeuble qui date, selon les estimations de B. Youcef, tailleur installé dans la rue, depuis la fin des années 60, de l’ère coloniale, était, avant d’être désaffecté et attribué au trois familles qui vivaient dans l’extrême dénuement, une partie de l’ hôtel malfamé de Béjaïa. Il était construit sans aucune structure de fer ou de béton. Si l’extérieur des murs est crépi, l’intérieur n’est que pierres et mortier en terre malaxée. Les planchers et les plafonds sont réalisés par des madriers, de nattes de roseaux que l’on a couvert de ciment ou de plâtre. Toujours selon les dires du tailleur B. Youcef, juste après l’écroulement du bâtiment, l’ensemble des autorités de la wilaya de Béjaïa, parmi elles le wali, le P/APW, le chef de daïra, le P/APC et les services de la protection civile, se sont dépêchées sur les lieux pour évaluer les dégâts et prendre les mesures qui s’imposent. A cet effet, le wali, M.  Hamou Ahmed Touhami, pour éviter que le reste de l’immeuble ne s’écoule sur la chaussée et sur les riverains, a donné instruction de prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires pour démolir entièrement ce qui reste du bâtiment et d’évacuer les gravats dans les meilleurs délais. Mais, une semaine après les dégâts, rien n’est encore entrepris par les services concernés. 

B. Mouhoub

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