Comme leurs collègues de certaines régions du pays, de nombreux travailleurs de la direction des travaux publics de Boumerdès ont enclenché une grève de deux jours, à partir d’hier, mercredi, et ce, principalement, pour l’amélioration de leur situation socioprofessionnelle. Suivi à hauteur de 95%, selon nos sources, ce débrayage a été décidé à la suite d’une réunion de coordination entre les représentants des employés du secteur et les responsables locaux du syndicat Snapap. A Boumerdès, les employés protestataires, qui avaient adressé des copies du préavis de grève à l’inspection de travail et à l’union locale UGTA, exigent, en priorité l’augmentation des salaires et des primes, des fonctionnaires et autres agents relevant du secteur. « Nous voulons que le ministère de tutelle tienne réellement compte de notre pouvoir d’achat », ont martelé hier, des représentants des protestataires, qui insistaient, aussi, et surtout, sur la nécessité de « régulariser, au sein de DTP, la situation des chefs d’équipes qui travaillent actuellement comme contractuels ». La dite coordination syndicale a revendiqué hier encore, a travers un communiqué « la révision des décrets 391- 09 et 04- 08 », qui portent respectivement sur les modalités de promotion des techniciens supérieurs et les primes de danger. D’autres primes liées à l’insalubrité et à la nuisance dans certains lieux de travail ont été revendiqués lors de ce débrayage, notamment par les manutentionnaires affiliés à la direction des travaux publics. Les grévistes réclament, enfin, « la réouverture du dialogue avec les représentants des pouvoirs publics », pour le règlement de leurs problèmes socioprofessionnelles.
Salim Haddou