Il y a trois mois, était installé le nouveau staff communal, présidé par Mr Chabane Akli, premier représentant de parti MEN, élu à la tête de l’APC d’Aït Aïssa Mimoun, suite à une alliance avec le MPA. Mais la stabilité dans cette APC fut de courte durée, car des conflits sont vite apparus entre les élus, ce qui a mené à un blocage. Un blocage qui s’est accentué pendant l’assemblée générale de mardi dernier, qui a duré plus de deux heures. A l’ordre du jour, il y avait la présentation du plan d’occupation de la cité suburbaine de Bouchouba, le nouveau programme communal de développement PCD pour l’année 2013, la présentation du budget primitif pour l’année en cours, ainsi que des projets qui visent à améliorer des conditions de vie des habitants de la localité. Au moment du vote, aucun projet n’a été validé puisque aucune majorité n’a pu être dégagée. Cinq élus du RCD, trois du FFS, un du MEN et un du MPA, au total dix sur les dix-neuf élus, se sont abstenus de voter. La majorité des projets soumis pour adoption, sont pourtant des projets d’urgence, consistant en des réseaux d’assainissement, des caniveaux et autres revêtements des routes qui sont dans un piètre état. Le P/APC, lors d’un entretien au lendemain de l’AG, dira que « ces oppositions ne me bloquent pas moi, Elles bloquent des projets qui ont pour objectif l’intérêt de la commune et de ses habitants. A mon avis, l’intérêt de notre localité doit passer avant tout autre intérêt, mais malheureusement cet intérêt ne semble pas être la priorité de certains élus. Je tiens à dénoncer cet état de fait et prends à témoins nos concitoyens ». Notons que ce genre de blocages est devenu un rituel inéluctable dans la localité. A chaque élection municipale, l’on n’échappe pas à ces conflits entre élus, comme ce fut le cas durant le dernier mandat, où le travail de l’APC a été bloqué des mois durant. Les habitants de la localité quant à eux n’en peuvent plus, et leur colère est plus que palpable. Ils en appellent au bon sens de tous les élus et les exhortent à mettre de côté leurs griefs personnels et leurs intérêts individuels, et de tous travailler en étroite collaboration pour l’intérêt suprême de la commune.
Adaoun Hakim.