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Les transporteurs ne décolèrent pas

Cela fait maintenant presque une semaine que les transporteurs d’Aït Yahia Moussa boudent la ligne entre cette localité et Draâ Ben Khedda.

Jusqu’à hier, ils n’avaient pas encore repris leur activité car, disent-ils, ils n’ont eu aucune réponse des responsables pour le problème, soulevé depuis un mois déjà et remis sur la table lundi dernier. Pour rappel, cette action a été décidée par les soixante transporteurs pour réclamer l’annulation d’une autorisation faite à un transporteur par bus pour assurer la même navette.  » Il est inconcevable d’accorder une telle autorisation à un transporteur par bus, quand on sait que pour remplir ce bus, il faut attendre au moins une heure, voire plus. Il transporte plus de quarante voyageurs, c’est l’équivalent de cinq fourgons », nous a confié un membre du collectif des transporteurs par fourgons. Et d’ajouter:  » A quoi bon faire la chaîne et attendre au niveau de la station? Il faut laisser seulement cette ligne à ce transporteur et nous retirer les cartes ». De son côté le maire souligne que ce problème ne dépend pas de lui, mais de la direction des transports. Quant à l’action de fermer la RN25, tout le monde n’est pas d’accord. Les usagers de cet axe routier et les voyageurs ne voient pas l’utilité d’une telle action qui les pénalise. « Si ces transporteurs voient que cette autorisation les gêne, ils n’ont qu’à aller bloquer la direction des transports et laisser les autres vaquer à leurs occupations », nous a dit un citoyen. Ce qu’il y a lieu de souligner, c’est que cette grève est tout de même préoccupante, car les voyageurs à destination de Draâ Ben Khedda, notamment les travailleurs, doivent par conséquent d’abord aller jusqu’à la gare routière de Bouhinoun, dans les bus de Draâ El-Mizan qui transitent par Ait Yahia Moussa, quand ils y trouvent des places, parce qu’ils sont souvent pleins à craquer, et revenir ensuite jusqu’à l’ex Mirabeau, déboursant des frais de transport supplémentaires et perdant beaucoup de temps. En tout cas, le chef-lieu communal se retrouve quotidiennement dans un désordre indescriptible. Il faudrait quand même que les responsables trouvent une solution à ce problème afin de renouer avec la sérénité.

               

Amar Ouramdane 

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