Le temps des «récompenses» ?

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La gestion des affaires de l’assemblée populaire communale de Tizi-Ouzou ne fait pas l’unanimité au sein même de sa composante. Les langues commencent à se délier et des voix s’élèvent en effet, pour dénoncer déjà la manière de procéder de l’exécutif. On apprend par exemple que les élus du FFS ont rédigé une déclaration de dénonciation qui n’attend plus que la signature de l’ensemble des protestataires pour être rendue publique. « Cela interviendra ce soir », nous confirmait hier en milieu d’après midi une voix autorisée du parti d’Aït Ahmed à Tizi-Ouzou. Ce qu’on reprocherait au maire et son exécutif, composé des élus du RCD, du RPR et des ex RND (ces derniers ont été exclus de leur parti), c’est surtout le fait d’avoir constitué et installé les commissions communales sans associer les autres formations, à savoir le FFS, le FLN et le MEN. «  C’est contraire à la loi et au code communal qui veut que toutes les listes soient proportionnellement représentées dans les commissions », explique un élu du FFS, qui ajoutera que les seize élus ne vont pas se taire sur cet écart. « Nous allons saisir le chef de daïra et le wali sur le sujet », a-t-il affirmé. Toujours selon ce dernier, le maire aurait promis aux élus ‘’exclus’’ des commissions de convoquer une assemblée extraordinaire afin de les intégrer dans ces dernières, mais en vain.  On apprend, en outre, qu’il a été décidé dans l’une de ces commissions, la création d’un comité des fêtes de la ville de Tizi-Ouzou à des desseins douteux. Une chose que les mêmes élus exclus refusent « catégoriquement »,  estimant que ce comité viserait-il à « récompenser » et gérer les affaires personnelles d’un « élu pas comme les autres » ? Un élu qu’on dit a intégré l’exécutif dans le cadre d’un deal passé à la veille de l’élection du maire. « Nous rejetons ces délibérations que nous trouvons caduques », ont-ils estimé. Quoi qu’il en soit, ça sent vraiment le roussis au sein de l’APC de Tizi-Ouzou qu’on croyait pourtant définitivement sortie de la crise qui l’a secouée des années durant, tout au long des derniers mandats. Finalement, l’accalmie qui a suivie les dernières locales a été de courte durée. Il est connu qu’un mariage d’intérêt n’a pas une longue durée de vie.  Va-t-on donc, après quelques jours de communion, assister aux interminables bras de fer ?  « Il n’est pas normal que l’assemblée ne se réunisse qu’une seule fois en presque trois mois d’existence ! », martèle un autre élu d’une autre formation.  En tous les cas, les élus du FFS, ainsi que ceux du FLN notamment, ne veulent plus être « les témoins » d’un mariage qui œuvre, selon des voix qui s’élèvent çà et là plutôt pour le pire que pour le meilleur de l’APC de Tizi-Ouzou. Cette dernière, semble-t-il, est condamnée à encore broyer du pain noir. Voilà une situation qui complique davantage la situation à l’APC de Tizi-Ouzou déjà éclaboussée par différentes actions de justices dans lesquelles sont engagés des élus comme de simple salariés. 

M.O.B 

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