Un manège s’installe

Partager

Les forains sont de retour à Tizi Ghennif, après des années d’absence. L’arrivée, il y a quelques jours de gros camions chargés matériel de distraction a été un évènement exceptionnel, surtout pour les jeunes générations qui n’avait encore jamais assisté à cela dans leur localité.  « Au début, en voyant tous ces camions, j’ai pensé qu’il s’agissait d’une entreprise qui allait entamer un chantier dans la localité», nous confia un jeune père de famille qui surveillait son enfant de cinq ans, qui s’amusait au manège qui tournait. Ainsi, et chaque après-midi, malgré la vétusté des stands, des dizaines de citoyens, la curiosité aidant, n’hésitent pas à se déplacer vers cette fête foraine pour s’y amuser et s’adonner à différents jeux. Il faut dire que, bien qu’il n’y ait que cinq stands, tout le monde trouve de quoi se distraire. Les plus petits trouvent leur bonheur, et pour la somme de trente dinars, dans le manège et les balançoires pour une durée de cinq minutes. Pour les adolescents, c’est le stand des auto-tamponneuses qui est l’attraction principale, d’ailleurs, il y de grandes bousculades tout autour. « J’aime bien monter dans ces auto-tamponneuses, mais c’est un peu cher pour nous, car avec cinquante dinars la tournée de cinq minutes, nous ne pouvons pas nous permettre de rester longtemps », nous confient quelques écoliers, ravis de se retrouver là. Les adultes, quant à eux, appâtés sans doute par le gain proposé par le forain, et placés en cercle, jouent des coudes et des épaules pour s’approcher le plus possible de la barrière circulaire qui délimite le stand de tir. Ici, le jeu consiste, après acquisition de six petits anneaux en plastique pour la somme de vingt dinars, à les lancer un par un pour les introduire à l’intérieur d’une des dix bouteilles de limonade placées sur une table, au milieu de l’arène et à moins de deux mètres du tireur. « A regarder comme çà c’est un jeu facile. Mais rare ceux qui y arrive à gagner les 200 dinars mis en jeu », nous déclare un adolescent qui prenait différentes positions pour ajuster ses tirs. Il y a aussi un stand qui ne désemplit pas, c’est celui du vendeur de beignets et de « Makrout  aux dattes ». « Je suis natif de Jijel et je suis spécialisé dans les gâteux traditionnels », nous confie le vendeur qui semble satisfait des bonnes affaires qu’il fait, d’autant plus qu’il a déjà su s’attirer une clientèle fidèle. D’ailleurs, un client interrogé dira : « Vraiment, je n’ai jamais mangé de makrout ou de beignets de ce genre, c’est très succulent et il doit certainement avoir un secret pour ses préparations ».                                                

Essaid  Mouas

Partager