Le calme semble revenir progressivement au niveau de l’agglomération secondaire de Haouch El Makhfi, relevant d’Ouled Heddadj, au Sud-ouest de Boumerdès, où moult manifestations ont été enclenchées ces dernières années, à intervalles réguliers, par les habitants d’un site de chalets, réclamant des habitations en dur. Sous la forte pression d’une telle mobilisation, avec, à chaque fois, blocage des routes principales, les autorités locales ont finalement réglé le problème de la plupart des postulants. Avant-hier, 112 familles ont été effectivement relogées dans des nouveaux bâtiments de l’OPGI. Et leur déménagement a été facilité par la municipalité qui a réquisitionné à cette occasion un nombre suffisant de camions et une brigade de la force publique pour veiller au bon déroulement de l’opération. L’on signale, cependant, que pas moins de 60 postulants, des pères de familles pour la plupart, ont été exclus de la liste des bénéficiaires de logements sociaux. Ils ont été écartés, a-t-on expliqué à cause du fait qu’ils avaient squatté des logements d’une cité non encore viabilisée, il y a quelques années. « La force publique était alors intervenue pour les en déloger », rappellent nos sources, en assurant que les dossiers des postulants à un logement décent ont été minutieusement étudiés. Néanmoins, douze (12) autres cas sociaux, toujours à Haouch-El Makhfi, attendent également leur relogement. Selon l’un des représentants du quartier en question, ces 12 familles veulent revenir temporairement à leurs anciens chalets qu’ils n’ont quittés que parce que les autorités leur avaient promis des appartements. « Ces pères de familles déjà laminés par tant de dépenses pour le strict minimum vital ne peuvent débourser en plus les frais du loyer », indique notre interlocuteur.
Salim Haddou
