Profession Parking gardé !

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“Récemment un automobiliste s’est fait molester par un de ces jeunes du côté des batiments de l’ex-gare routière”

L’annonce de l’éradiquer les parkings illicites a été faite, au mois d’octobre dernier par le ministre de l’interieur, lors de son déplacement, à Constantine. Pourtant, à Bouira, la situation perdure avec cette situation anarchique engendrée par « des jeunes gens qui s’autoproclament gardiens de parkings et qui constituent parfois un danger pour les automobilistes ». Ainsi en plein ville de Bouira, pas un espace ne leur échappe, aucun coin de rue, ni de trottoir, n’est d’ailleurs épargné par ce phénomène de « parkings sauvages» dirigés par des jeunes désœuvrés qui n’hésitent pas à se faire menaçant si l’on s’avise à ne pas s’acquitter du racket qu’ils imposent. Ils sont nombreux les automobilistes, d’ailleurs, à en avoir fait les frais. “Récemment un automobiliste s’est fait molesté par un de ces jeunes du côté des batiments de l’ex-gare routière: «Tu sais ce que je fais avec l’argent que je récolte dans la journée ? », lancait-il à cet automobiliste qui ne voulait pas payer. « Je remplis ma tête chaque soir ». Une manière comme une autre de lui dire que son véhicule risque, à tout moment, d’être la cible d’un acte de vandalisme,” raconte un témoin de la scène. “Le jeune ira jusqu’à menacer de le frapper, si il continuait à ne pas payer son stationnement.” Ces jeunes ne semblent pas avoir peur ni de la police qui est pourtant omniprésente, ni d’une quelconque autorité. Ce sont justement ces autorités locales, notamment les APC qui devraient s’autosaisir de la gestion de ce dossier sensible. Hier matin, auprès de l’APC de Bouira, personne n’était en mesure de nous apporter un éclaircissement sur la gestion des parkings autorisés et ceux non autorisés. Les aires de stationnement sont, le plus souvent, des espaces entre deux immeubles, ou de simples terrains vagues adjacents à des bâtiments. A propos des trottoirs, il n’est pas rare d’y voir des véhicules stationnés, et faisant l’objet de pose de sabots de la part des éléments de la police.  Une question revient à l’esprit de chaque citoyen vis-à-vis de ces espaces où le stationnement est payant: Ces parkings sont-ils réellement gardés ? Et si c’est le cas, par qui ? En effet, ce n’est un secret pour personne, le chômage chronique de notre jeunesse pousse celles-ci au système «D», c’est-à-dire, se débrouiller par n’importe quel moyen. Une rente pécuniaire aussi maigre soit elle, pourvu qu’elle puisse couvrir les besoins de ces jeunes. Et pour ce faire, tous les moyens sont bons, y compris «squatter» le moindre  espace de stationnement, en décrétant ce dernier «zone sécurisée». A l’affût de tout automobiliste ayant l’intention de se garer à proximité de «leur territoire», au premier coup de frein à main, ces jeunes s’empressent de lui signifier que son véhicule est à l’abri de tout incident, en contrepartie d’une modique somme variant de 20 à 30 DA. Il est évident que ces parkings illicites s’apparentent beaucoup plus à du racket, qu’à une prestation de gardiennage et le tout est couvert, malheureusement, par le mutisme des autorités.

Hafidh. B.

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