Le mercredi dernier, des engins de travaux publics mobilisés par l’APC ont, enfin, entamé l’opération de démolition du bâtit de l’ancien centre de santé réformé et fermé depuis mars 2011. Fermeture intervenue suite à l’aggravation de son état de vétusté qui s’en est suivie après les importantes chutes de neige de février de la même année au point où les équipements, le matériel médical et le personnel ont été évacués en catimini pour être provisoirement recasés dans une partie de la bibliothèque communale. Endroit qui n’offre, faut-il le souligner, aucune des conditions indispensables pour ce genre d’activités. L’hésitation et le retard mis pour procéder à la démolition de la bâtisse, comme l’a ordonné le wali qui avait en tête ce projet de polyclinique, ont permis à plusieurs familles de squatter les lieux. Il aura fallut à la DSP faire recours à la justice pour les expulser. Une procédure qui a duré presque une année avant que le verdict suivi de l’arrêté d’expulsion ne viennent trancher dans ce dossier qui a fait couler beaucoup d’encre, mais aussi de suspens, vu que cette opération de démolition n’a été entamée que presque 6 mois après l’expulsion des indus occupants. Les habitants de Saharidj s’attendaient à voir ce local accaparé une fois de plus par de nouveaux squatteurs d’autant plus que cette commune abrite de nombreux mal-logés. Mais, l’APC a proposé à la commission de choix de terrain de lancer immédiatement l’opération de démolition. Cette commission a dernièrement effectué une sortie en vue de dégager une assiette pour recevoir le projet d’un marché de proximité qui a requis l’anonymat, nous apprend un responsable de l’EPSP d’Ahnif. Cette opération de démolition a attiré plusieurs dizaines de citoyens qui ont suivi pas à pas l’avancement des travaux du matin au soir. Ce qui souligne l’intérêt tout particulier qu’accorde la population à ce projet de polyclinique. Projet auquel ne manquait que cette assiette de terrain pour être lancé d’autant plus que la décision officielle de son attribution à la commune de Saharidj, annoncée par le wali il y a plus d’une année, a été suivie par de nombreuses sorties de la commission de daïra de choix de terrain. Des sorties qui ont été infructueuses pour diverses raisons et que le dernier espoir de voir se concrétiser ce projet de polyclinique réside dans la récupération du terrain sur lequel a été réalisé le centre de santé réformé. Un terrain, faut-il le souligner, qui revient de droit à la DSP qui n’a désormais aucun argument pour justifier un nouveau retard pour le lancement du projet de polyclinique. Ce projet tant attendu par la population de Saharidj mettra sûrement fin à leur souffrance. Il est à signaler que l’exiguïté de la partie de la bibliothèque mise provisoirement à la disposition de l’effectif de la santé réduit les prestations de service à celles d’une simple salle de soins.
Oulaid Souala
