Sit-in devant le siège de la wilaya aujourd’hui

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Les habitants de la commune du chef-lieu de wilaya, constitués  un collectif d’associations, ont décidé de monter au créneau pour dénoncer la situation catastrophique dans laquelle se trouvent les différents quartiers de la ville de Béjaïa, qui accusent un retard flagrant, surtout, en matière d’aménagement urbain. 

Réseaux routiers dégradés, éclairage public défaillant, égouts à ciel ouverts, absence de plans de circulation et pollution en milieu urbain, sont autant de problèmes qui rongent les habitants de la commune de Béjaïa qui prévoient d’organiser, aujourd’hui, à 9 h, un rassemblement devant le siège de la wilaya pour « exposer, aux responsables concernés, l’ensemble des problèmes qu’endurent quotidiennement les citoyens des quartiers de notre commune », lit-on dans la déclaration de ce collectif, dénommé « Mazal Irguazen ». Ce collectif, qui dénonce « la mauvaise réception par les différentes administrations publiques les représentants des associations », réclament, en matière d’aménagement du territoire, « la réalisation de structures d’état civil, de centres postaux et d’ouvrage de base, tels que les voiries, les réseaux de drainage des eaux pluviales ». Concernant le secteur de la santé ce collectif demande la réalisation de polycliniques et centres de soins au niveau des quartiers à forte concentration démographique et la construction d’une deuxième clinique d’accouchement au centre-ville de Béjaïa qui compte, actuellement, une seule maternité pour une population de 200 000 habitants. Dans le chapitre hygiène et environnement, cette coordination d’associations, qui s’est réunie, ce week-end, déplore l’absence, au centre-ville, d’un système de nettoyage adéquat, la pollution des oueds de la commune, la démission des services de contrôle d’urbanisme et d’environnement et, plus grave encore, « l’implantation en plein centre urbain de sites industriels polluants et nocifs à la santé ». Par ailleurs, les habitants de la ville de Béjaïa, qui vivent, ces derniers temps, dans un contexte social explosif, réclament une distribution équitable des logements sociaux, la participation des représentants des associations dans les commissions d’attribution et l’octroi de quotas conséquents de logements au profit de cette commune. Enfin, pour le secteur du sport et loisirs, ce collectif déplore le manque d’infrastructures sportives de proximités, la non prise en charge de la réhabilitation des sites historiques et touristiques que recèle la ville de Béjaïa. L’on cite, à titre illustratif, le parc national de Gouraya qui, selon ce collectif, est abandonné aux mains d’indus occupants.

Boualem Slimani

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