«On ne peut pas passer cela sous silence»

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Le président Bouteflika s’est exprimé hier sur les scandales de corruption qui secouent Sonatrach à travers le traditionnel message adressé aux travailleurs à l’occasion de l’anniversaire de la création de l’UGTA.

Il a clairement déclaré qu’il ne pouvait « passer sous silence » les scandales qui touchent la gestion de l’entreprise nationale des hydrocarbures. Il a cependant réitérant sa confiance en la justice qui s’est saisi de l’affaire pour situer les responsabilités et prononcer des sanctions à l’égard des coupables, sans toutefois allers jusqu’à prononcer ou reprendre les noms cités ici et là. « Je ne peux pas passer sous silence les scandales récemment relevés par la presse et qui touchent la gestion de Sonatrach », a-t-il écrit dans son message qu’il a transmis au SG de l’UGTA, Sidi Saïd, et aux travailleurs. Ces informations « soulèvent notre révolte et notre réprobation, mais je fais confiance à la justice de notre pays pour tirer au clair l’écheveau de ces informations, pour situer les responsabilités et appliquer avec rigueur et fermeté les sanctions prévues par notre législation », a-t-il dit. par ailleurs saisissant la même occasion, le président Bouteflika, a réitéré son hommage « particulier » aux services de sécurité qui ont mis fin à l’attaque terroriste perpétrée contre l’installation gazière de Tiguentourine. « Je veux, à cette occasion, rendre un hommage particulier aux officiers, soldats et membres des services de sécurité et ceux de la Protection civile, dont l’intervention a fait notre admiration et celle de l’opinion internationale (…) Cependant, nous sommes confrontés à d’autres défis. Notre sécurité est mise en danger par la situation au Mali à notre frontière sud et par les manifestations sporadiques d’un terrorisme que nous n’avons de cesse de combattre », a-t-il ajouté. « Ce qui s’est passé dernièrement à In Amenas en est une illustration édifiante, qui a mis en lumière la cruauté des bandes terroristes », a-t-il dit encore. Et d’ajouter : « Je m’incline également à la mémoire des travailleurs algériens et des étrangers qui ont perdu leur vie lors de ce lâche attentat et j’exprime notre admiration et notre gratitude à ceux d’entre eux qui, par leur sang-froid et leur attitude courageuse, ont permis la sauvegarde des installations et de l’outil de production ». Evoquant l’avenir du pays et les transformations politiques qui s’opèrent, Bouteflika a affirmé que la jeunesse constitue le « véritable capital » du pays et qu’elle doit être préparée à assumer sa responsabilité de demain. « Notre véritable capital réside dans notre jeunesse, que nous devons préparer à assumer sa responsabilité de demain et pour laquelle nous devons tout faire pour lui léguer un pays apaisé et capable de tenir son rang au sein de la communauté internationale », a souligné le président. Concernant le développement socioéconomique de l’Algérie, le président de la République a souligné qu’il nécessitait « davantage » d’efforts et de sacrifices, mais aussi une « efficacité » dans la gestion et une préservation de l’outil de production nationale pour parvenir à un développement prospere. « Les travailleurs seront, par évidence, les meilleurs artisans de ce développement. Nous disposons de tous les éléments pour cela et nous saurons en tirer tous les fruits en répondant à l’exigence de l’efficacité dans la gestion et la préservation de l’outil de production, en sachant maintenir et consolider notre unité et en plaçant l’intérêt de notre pays au-dessus de tous les égoïsmes », a-t-il dit.                

R. N.

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