Des pistes agricoles impraticables

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Depuis quelques années, l’ouverture de nombreuses pistes agricoles a été accueillie avec une grande satisfaction par les exploitants des zones rurales. Ces opérations menées généralement par les services des forêts sont d’une inestimable utilité à commencer bien sûr par les activités agricoles. Cela a permis la mise en valeur des terres, dont la plupart des propriétaires avaient abandonné l’exploitation. Il est vrai que dans plusieurs régions, l’absence de voies d’accès aux engins mécaniques agricoles motorisés, tels les tracteurs, moissonneuses ou botteleuses, entre autres, ont rudement affecté les agriculteurs désireux de valoriser leurs terres. Dans la localité d’Aghbalou, les pistes agricoles sont multiples. Mais, elles sont toutes dans un état de délabrement très avancé. Au chef-lieu communal, telle la piste reliant l’antenne du parc National du Djurdjura vers la RN15 et plus haut sur les hauteurs d’Aghbalou, les tracteurs n’osent plus s’aventurer sur ces accès devenus plus que dangereux. Au village voisin de Béni Hamdoun, localité réputée pour ses oliveraies, la situation n’est pas plus reluisante. « L’ouverture de ces deux pistes nous a beaucoup aidés dans l’acheminement et le transport des récoles, notamment ceux des olives qu’on effectuait, il y a encore quelques années, à dos d’ânes. Avant c’était plus facile pour nous paysans d’accéder aux champs situés dans les régions d’Ahriq et d’Agharaf, mais maintenant ces deux pistes sont devenues impraticables et se sont beaucoup détériorées. Les dernières intempéries ont causé de nombreux dégâts sur ces pistes et nous sommes obligés de charrier nos olives de nouveau à dos de bêtes», nous a confié un citoyen de la localité.  Ainsi, le manque d’entretien et les conditions climatiques fort agressives n’ont pas tardé à rendre la majorité de ces pistes impraticables, notamment celles réalisées en terrains accidentés où sont enregistrés à chaque retour de la saison humide d’incalculables éboulements. En plus des talus de la partie supérieure des pistes et les affaissements de terrain sur celles inférieure, s’ajoute la détérioration des ouvrages particulièrement au niveau des ravins, dont les crues répétées ont fini par venir à bout de la plupart des dalots. Une préoccupante situation sachant qu’il a été enregistré une reprise fulgurante du tissu végétal dont la survie dépend en grande partie de l’état de ces pistes.  Cet état de fait doit inciter les organismes concernés à se pencher sur l’état de ces infrastructures pour y remédier sans quoi même les activités agricoles en zones rurales connaîtront sans aucun doute un déclin.

                             

H. B.

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