Une semaine après le déversement, dans les eaux du barrage de Aïn Zaouia, de l’huile du transformateur électrique renversé dans l’oued après le dérapage du porte-char qui le transportait, un dispositif de dépollution a été mis en place. Une grande mobilisation est constatée autour de l’étendue d’eau. « Les décisions ont été prises et tout le monde est en train d’activer, chacun dans son domaine », nous a appris, M. Merzouk Haddadi, le maire de Ain Zaouia qui nous a accueillis dans son bureau. Il nous précisera d’emblée que l’huile n’était pas toxique et qu’il n’y avait aucun risque d’empoisonnement de l’eau. Il ajoutera que la direction de l’environnement suivait de très près les opérations de dépollution et qu’un laboratoire spécialisé a été dépêché d’Alger. Des analyses sont engagées par des experts. Après avoir creusé les fouilles qui devraient servir de réceptacles à l’huile qui sera récupérée, un barrage flottant (un grand filet) a été disposé tout autour de l’huile qui sera aspirée. « L’huile qui sera récupérée et placée dans les fosses sera ensuite mise dans des bidons en plastique pour être recyclée », nous a appris une source proche du dossier. Les autorités aussi bien de Draâ El-Mizan que de Ain Zaouia rappellent à leurs concitoyens qu’il leur est toujours interdit de s’approcher du barrage jusqu’à la fin des opérations de dépollution de ses eaux, ce qui ne saurait tarder. Les consignes de sécurité et les mesures d’usage sont maintenues à savoir : ne pas utiliser cette eau pour l’irrigation, ne pas laisser le cheptel s’y abreuver et ne pas s’y adonner à la pêche. Enfin, il faut signaler le sens des responsabilités et la compréhension dont ont fait preuve les riverains qui demeurent à l’écoute loin de toute panique.
Amar Ouramdane