Une unité de l’ANP de la garnison, stationnée à Saharidj, qui s’est rendue, dans la matinée de jeudi dernier, au village Imesdhourar, dans le but de dissoudre le détachement de la garde communale implanté dans ce village, a été empêchée d’ y accéder par les villageois qui se sont regroupés sur la route.
Ni l’officier de cette garnison, ni le chef de brigade de la gendarmerie ni encore moins les élus de Saharidj ne sont parvenus à faire lâcher prise aux citoyens campés sur leur position et fermement décidés à empêcher à ce que le dernier détachement de la garde communale de la commune de Saharidj ne soit dissout. Une décision que l’opinion publique locale a soutenu, sans réserve, sachant que le village d’Imesdhourar, situé en haute montagne, est entouré d’un maquis important. Un maquis qui a été le fief des phalanges des sanguinaires tels que les lieux dits Idhkhou, Ich oumahroum à partir desquels ont été organisées plusieurs tentatives d’incursions dans ce village tenues en échec grâce à la mobilisation de la population qui s’est positionnée contre le terrorisme dès le départ, mais aussi à la présence de ce détachement de la garde communale. Cette unité a perdu plusieurs de ses éléments qui ont intervenu pour protéger les villageois à l’image de Bourai Achour, originaire de ce village, connu sous le nom de Mohand Ouachour qui est allé au devant d’un groupe de sanguinaires qui menait une action punitive contre le village. Ce héro a préféré les affronter hors du village pour éviter de faire des victimes parmi les civils. Les terroristes repoussés ont promis de revenir un jour. Un représentant de ce village, qui a pris attache avec nous, souligne que ce détachement de la garde communale ne serait pas fermé tant que le village ne serait pas totalement sécurisé par d’autres moyens d’autant plus que cette décision intervient au moment où la région de M’Chedallah renoue avec des exactions terroristes qui ont jeté de nouveau la psychose et semé la terreur parmi la population.
Oulaid Soualah