A Maâtkas, une commune à 20 kilomètres au sud de la ville des genêts, la distribution de l’eau potable n’est pas régulière, loin s’en faut. Les villageois, comme ceux du douar de Berkouka par exemple, continuent, même en hiver, de subir le rationnement de l’eau.
Elle ne leur parvient qu’une seule fois par semaine, voire plus rarement. Paradoxalement, les fuites, qui sont légion à travers tout le territoire de la commune, ne sont toujours pas réparées. Un citoyen que nous avons rencontré au village de Tamladaght Ouzemmour fulminera : « Nous continuons d’acheter de l’eau même en saison pluviale, alors que l’eau se perd dans la nature à cause des centaines de fuites qui ne semblent déranger personne. C’est du pur mépris à l’égard des citoyens de Berkouka et de Maâtkas en général ». Dans la journée de mardi dernier, une conduite de diamètre 250 a même tout bonnement éclaté. Plusieurs habitations, notamment les rez-de-chaussée, ont été inondées du côté de Tamadaght Ouzemmour au lieu dit Tiviqest. Une rivière d’eau potable a carrément creusé la chaussée, alors que les robinets sont à sec. Les responsables de l’ADE appelés pour réparer les dégâts ne sont venus que 48 heures plus tard, soit jeudi. Toutefois, ils n’ont fait que fermer les vannes au lieu de réparer la conduite. Mr Beldjena, le vice-président à l’APC de Maâtkas et ancien président de la coordination des comités de villages de Berkouka déplorera : « En effet l’éclatement de la conduite de diamètre 250 a provoqué des dégâts aux habitations du voisinage. Les services de l’ADE de Maâtkas que nous avons interpellés ne se sont manifestés que 48 heures plus tard. Ils n’ont fait que fermer les vannes au lieu de réparer l’énorme fuite. Jusqu’à présent (jeudi soir NDLR), la fuite n’est toujours pas réparée et les citoyens sont privés d’eau potable ». A rappeler que dans toute la daïra de Maâtkas, Souk El Tenine y compris, on enregistre des centaines de fuites d’eau au niveau de plusieurs villages comme c’est le cas à Tighilt Mahmoud, Sidi Ali Moussa, Tamadaght Ouzemmour et Ighil Bwadou pour ne citer que ceux-là. Quant au chef-lieu communal de Souk El Tenine, oujours à cause de la persistance des fuites, la boue a envahi les rues et ruelles, compliquant le quotidien des habitants.
Hocine T.