L’épandage des crues au service des céréales

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Le secteur de l’agriculture au niveau de la wilaya de Bouira utilise tous les moyens dont il dispose pour faire face à la rareté des eaux d’irrigation, en particulier pour le trimestre, février mars et avril de chaque année. C’est ainsi que la localité sud de la wilaya, qui reste une zone agro-pastorale et aride du reste, a commencé depuis quelques années, à utiliser une technique dite « épandage des crues » pour faire face à la baisse de pluviométrie dans ces régions qui font partie du bassin Hodna. Ces régions reçoivent aussi bien les pluies que les neiges saisonnières en contrebas du relief montagneux et les immenses plaines peuvent ainsi être labourées sans avoir recours à des techniques compliquées pour leur irrigation. En effet, et pour ce faire, cela nécessitait auparavant l’installation d’une digue de dérivation des eaux des rues, qui seraient amenées vers les parcelles emblavées pour pratiquer l’irrigation dite « appoint sur les céréales ou les orges ». Depuis 2000, le Haut commissariat des steppes  (HCDS) a pris le relais de l’usage de cette technique avec, toutefois, la modernisation des infrastructures existantes. La modernisation actuelle touche la réalisation des dérivations et des canaux d’irrigation en béton armé alors que par le passé seule la terre était utilisée comme matériau. Concernant la wilaya de Bouira, cette pratique est utilisée au niveau de trois communes de la rive sud, à savoir Maâmoura, Hadjera Zergua et, enfin, Taguedit sur une surface estimée à près de 1500 hectares. Le premier résultat attendu de l’usage de cette technique est, sans aucun doute, l’augmentation des rendements à l’hectare. Selon les estimations du subdivisionnaire de l’agriculture de la dite région, M. Belkacem Mohamed, ce rendement pourrait aisément arriver à 30 quintaux à l’hectare en fonction du nombre d’irrigations effectuées au courant de l’année alors qu’auparavant il ne dépassait guère les 10 hectares. Cette technique ne se pratiquait autrefois que sur des superficies très réduites, au maximum dix hectares.                                                

H. B.

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