Une opération contrariée !

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Cela va faire près de 11 mois que les familles originaires d’Ighil Oumenchar sont abandonnées à leur triste sort. 

Un calvaire qu’ils vivent au quotidien après l’éboulement qui a endommagé voire pour certains, entièrement détruit leurs demeures. Cela s’est produit le 18 avril dernier, après que des pluies diluviennes se sont abattues sur la région durant plusieurs jours. Les familles avaient été évacuées vers l’école primaire de Chaâbet Brahem en attendant leur relogement. Un relogement qui se fait toujours attendre, depuis près d’une année maintenant. Toutefois, depuis la semaine dernière, des arrêtés de démolitions ont été envoyés aux 17 familles ayant bénéficié de logements sociaux au chef-lieu communal de Taghzout. A l’heure actuelle, cinq familles ont même pris possession de leur nouveaux chez-soi et quitté les conditions déplorables qu’elles enduraient ces derniers mois. Selon un élu de Taghzout, la situation est plus que problématique étant donné que certaines familles ne veulent pas que leurs maisons soient démolies. « Il y a une décision du wali qui stipule que la démolition des demeures fragilisées par le glissement de terrain est une condition sine qua non pour pouvoir bénéficier d’un nouveau logement », c’est ce que nous affirme M Messaoud, élu de cette municipalité qui réaffirme la volonté de l’APC de voir cet épineux problème réglé dans les plus brefs délais. Ainsi, en date du 28 février dernier, toutes les familles concernées par ce relogement ont été destinataires d’avis d’expulsion avant que leurs maisons ne soient rasées par les engins de l’APC. Engins qui au demeurant ont été prêtés par la commune de Bouira. Sur place d’ailleurs, quelques farouches propriétaires ne veulent toujours pas quitter les lieux, se disant trop attachés à des souvenirs. Des familles qui ne semblent toujours pas prête à voir les efforts de tant d’années s’écrouler sous les bulldozers. Un père de famille touché par cet éboulement de terrain qui a malgré lui quitté sa demeure tient à dénoncer énergiquement cette démolition qu’il juge abusive : « Sous quel prétexte peut on m’obliger à démolir un bien qui m’appartient et pour lequel je me suis sacrifié des années durant. Mes parents sont enterrés à proximité de cette maison, on nous a attribué un logement certes, dont nous nous sommes acquittés auprès de l’OPGI pour près de 50 000 DA, mais que l’on ne démolisse pas nos demeures », s’indigne M Athmani Tahar, un des sinistrés. Auprès de l’APC on assure toutefois que toutes les mesures d’apaisement ont été prises afin de convaincre les plus récalcitrants et surtout afin de procéder à la démolition générale de ces maisons menaçant ruine. Parmi ces demeures à démolir, une bâtisse érigée en R+1 et son propriétaire s’est résigné en acceptant son recasement dans un des F3 réservés aux sinistrés de la localité. Cela étant, cette zone à risque ne pouvant plus recevoir aucune habitation, les autorités locales ont pris la décision de tout raser afin d’éviter que ces semblants de maison ne deviennent par la suite, des poulaillers où autre hangars destinés à l’élevage.  Signalons enfin qu’hier matin, pas moins de 06 familles sinistrées résidaient encore au sein de l’école primaire  Nedjaâ Amarouche et ces dernières attendent avec impatience les clés de leurs nouveaux toits pour mettre un terme à un calvaire enduré depuis bientôt une année.

Hafidh.B

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