Deux présumés complices des assassins de l’ex P/APW devant la cour

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Le procureur de la République a requis, en fin de journée d’hier, la peine capitale à l’encontre de deux accusés dans l’affaire de l’assassinat, le 12 octobre 2006, de l’ancien président de l’assemblée populaire de wilaya, Rabah Aïssat. C’est hier que s’est ouvert, à la cour de Tizi-Ouzou, le procès en appel de deux personnes impliquées dans l’assassinat de l’ex P/APW de Tizi-Ouzou, Rabah Aïssat. Un procès qui s’est poursuivi jusqu’à la fin de la journée. Les deux mis en cause sont tous deux poursuivis pour homicide volontaire avec préméditation, appartenance à un groupe terroriste, destruction de biens publics, coups et blessures volontaires. Les deux mis en cause ont été présentés, hier, au tribunal correctionnel près la cour de Tizi-Ouzou. L’affaire qui met en cause d’autres inculpés, a, en effet, été déjà scellée en 2009 par la même cour où des peines capitales ont été prononcées contre les dénommés K. Hamid, M. Ahcene et M. Farid, principaux accusés dans l’affaire de l’assassinat de feu Aïssat Rabah et aussi dans d’autres actes terroristes. De leur côté Arezki K. et Nassim B., impliqués dans la même affaire, ont été condamnés à la perpétuité. Deux autres prévenus, en l’occurrence M. Djamel et M. Ahcène, ont écopé d’une peine de trois ans ferme chacun. Cela, au moment où six autres accusés ont été acquittés. Le procès en appel d’hier concernait K. Arezki et B. Nassim. Après lecture de l’arrêt de renvoi, une lecture qui a d’ailleurs détaillé toutes les affaires où les deux mis en cause sont cités, ces derniers se sont succédé à la barre afin de relater les faits. Selon l’arrêt de renvoi, les deux accusés sont impliqués dans la préparation de l’opération de l’assassinat de Rabah Aïssat. B. Nassim, le premier à être appelé à la barre, niera tous les faits retenus contre lui. Selon lui, le jour de l’assassinat de l’ex P/APW de Tizi-Ouzou, il se trouvait déjà en prison à purger une peine pour une affaire de vol. Il soutiendra qu’il n’a jamais connu les principaux mis en cause dans l’affaire et qu’il n’a jamais été en contact avec un quelconque groupe terroriste. Le second, K. Arezki, frère de K. Hamid, principal accusé dans l’assassinat de l’ex P/APW et connu pour son appartenance à un groupe armé dans la région de Aïn Zaouïa, rejettera lui aussi les faits qui lui sont reprochés. Il affirmera n’avoir pas été en contact avec son frère de puis longtemps, bien avant la date de l’assassinat. Il dira aussi qu’il n’a jamais connu feu Aïssat Rabah, même du temps où il était P/APC de Aïn Zaouïa entre 1997 et 2002. Les deux accusés ont aussi nié avoir un quelconque lien avec les autres attentats dans lesquelles ils sont cités, notamment les deux attentats d’Aïn Zaouïa ayant ciblé le siège de la garde communale et un pont de la localité. Mais, d’après l’arrêt de renvoi, les deux mis en cause sont étroitement impliqués dans ces affaires. Notamment K. Arezki, qui aurait été chargé de préparer les matériaux devant servir à la réalisation de bombes artisanales, et de déposer ces dernières aux lieux indiqués. Lors de la première partie de l’audience, des victimes, blessées lors de l’attentat à l’ancienne gare routière de Tizi-Ouzou qui ciblait le siège de la sûreté de wilaya, ont été appelées à la barre pour témoigner. Ils étaient près d’une dizaine à avoir subi, ce jour-là des blessures de diverses gravités, et ils ont tenu à assister à l’audience d’hier. Aucune de ces victimes n’a pu apporter des éléments nouveaux, car ne se souvenant pas avoir remarqué des choses anormales, le jour de l’attentat. De leur côté deux témoins appelés à la barre ont dit ne pouvoir reconnaître les mis en cause. 

Ainsi, et jusqu’à la fin de la journée d’hier, l’affaire se poursuivait encore à la cour de Tizi-Ouzou.            

  T. Ch. 

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