La partie nord du maquis de Ghzerwal est toujours le théâtre d’une opération enclenchée par les forces combinées de sécurité il y a presque deux semaines. Les brigades de l’ANP et de la BMPJ avancent vers certains coins suspects, près d’Ouled Aïssa, avec beaucoup de prudence, sachant pertinemment que de nombreux sentiers sont minés. Un violent accrochage avait opposé encore, dans la nuit de mercredi à jeudi, a-t-on indiqué une patrouille militaire à un groupe terroriste. Des riverains affirment, en effet, avoir entendu, ce soir-là un échange de tirs d’armes automatiques durant une demi-heure. Les terroristes ont pu se replier en tirant. Et les militaires ont évité apparemment de les poursuivre, de peur de se heurter à un engin explosif. L’ordre fut donné encore une fois, l’avant-veille de ce week-end, de torpiller de nombreux coins suspects, près des lieux-dits de Ouled-Smir et d’El Ardja. C’est la deuxième fois, en moins d’une semaine, qu’un accrochage se produit avec des terroristes lors de ce ratissage. Une section de parachutistes vient d’être engagée, selon nos sources, dans cette opération qui a déjà permis la démolition de trois casemates de l’ex-GSPC et le désamorçage de plusieurs bombes artisanales. Pour rappel, les opérations militaires enclenchées depuis janvier dernier, au niveau des différents maquis de Boumerdès, ont encore mis en déroute la soldatesque locale de Droukdel, l’émir de l’ex-gspc. Selon des informations recoupées, plus de 20 terroristes y ont été mis hors d’état de nuire, durant cette période. L’intervention militaire la plus spectaculaire a eu pour théâtre les maquis à cheval entre Bouzegza et M’satache, au sud-ouest de Boumerdès, le 02 janvier2012. Les raids qui avaient duré alors, plus de 10 h, à intervalles réguliers, notamment au niveau du mont de Boulzazen, s’étaient soldés par l’élimination de 10 terroristes alors qu’un onzième a été capturé au cours de la même opération. Parmi ces sanguinaires, qui ne séviront plus, figurent Abou Djaffar, un ancien émir d’une serriate de l’ex-gspc, et son bras droit Izza Arezki, âgé de 35 ans environ. Les forces locales de sécurité ont déclenché dix jours après; une opération éclair au maquis de Zaatra, Zemmouri et Si-Mustapha, où un élément de l’ex-gspc a été abattu et un autre capturé. Ce dernier aurait fourni, selon nos sources, d’importantes indications sur d’autres tanières des anciennes phalanges des sanguinaires d’El Ansar et El Arquam. Au piémont de Timezrit, 50 km au sud-est de Boumerdès, les détachements locaux de l’ANP et de la bmpj ont pu abattre, fin février, huit éléments d’un groupe terroriste après avoir méthodiquement quadrillé les massifs forestiers environnants durant plus de deux semaines. Les forces combinées de sécurité ont récupéré au terme des deux offensives précitées, une vingtaine d’armes à feu, entre autres des klachnikovs et des seminovs, des chargeurs, une importante quantité de munitions, des jumelles, des postes émetteur radio, et ce en plus de la destruction de six casemates. L’armée cible maintenant les maquis d’Ouled-Aissa et Sidi-Daoud. L’opération militaire lancée, depuis dix jours, dans cette zone sensible, a jusque là permis la démolition de trois caches dont l’une pouvait être utilisée par l’ex-gspc comme entrepôt d’engins explosifs, a-t-on signalé.
Salim Haddou