Les terres forestières sollicitées

Partager

Ait Yahia Moussa est l’une des municipalités rurales de la wilaya les plus dépourvues en assiettes foncières domaniales. 

Créée en 1971 par décret présidentiel, cette commune a bénéficié de plusieurs structures administratives et de services avec, en plus de la mairie, une agence postale et un centre de soins, ce qui permettait aux citoyens d’éviter les incessants déplacements vers la commune mixte de Draâ El-Mizan. Mais sur le plan du développement local, elle n’a rien vu venir. Aujourd’hui, Aït Yahia Moussa est au bord de l’asphyxie. Il ne reste aucun petit lopin de terre pour ériger d’autres édifices publics. En 2006, sur demande des autorités locales, les services des forêts ont accepté le transfert de quelques hectares de leurs terres pour la réalisation d’un lycée, d’un nouveau siège pour l’APC et un d’un CEM. Mais aujourd’hui, l’assemblée élue se trouve dans l’impasse pour concrétiser d’autres projets dans ce centre urbain. D’ailleurs, elle compte solliciter, à nouveau les services des forêts pour une autre partie de ces terres forestières qui entourent le chef-lieu. « Nous ne pouvons plus bouger. Il n’y a plus d’autres assiettes de terrains, même pas des terres privées à exproprier. On ne pourra même pas réaliser un autre bloc de logements », nous a confié une source proche de ce projet. Et d’enchaîner:  » notre commune enregistre un nombre alarmant de chômeurs. On compte plus de 3 000 demandes rien que pour les emplois affectés dans le cadre de l’insertion ». Les élus locaux veulent récupérer au moins les espaces situés sur la route d’Ighil El Vir. « Si on n’accepte notre dossier, nous allons prévoir une zone d’activité afin de pourvoir la commune en emplois. Il y aura de petites unités de production. Ce sera alors une des solutions à court terme pour diminuer le taux de chômage », dira un élu. Notre interlocuteur estime que si ce n’était les aides à l’habitat rural, les services de l’APC seraient débordés avec toutes les demandes de logements. Les logements réalisés au chef-lieu, depuis maintenant quarante deux ans, sont insignifiants. Au total, il n’y a que 100 logements. En tout cas, l’APC semble décidée à aller jusqu’au bout pour arracher au moins une cinquantaine d’hectares et lancer quelques projets au bénéfice de la population. 

 Amar Ouramdane

Partager