Mouloud Feraoun sera revisité cette semaine à Tizi Ouzou, à l’occasion de la célébration du centenaire de sa naissance.
Un riche programme a été concocté par la direction de la culture de la wilaya et la fondation qui porte le nom du romancier. Un programme qui s’étalera sur quatre jours à partir de vendredi prochain. Au menu, du théâtre, des conférences, des projections et une exposition permanente sur l’oeuvre de l’auteur du Fils du pauvre. Le coup du starter des festivités sera donc donné vendredi prochain, avec l’ouverture de la dite exposition qui se tiendra au niveau du hall de la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Il sera procédé durant la matinée de la même journée au recueillement et au dépôt d’une gerbe de fleur sur la tombe de l’éternel écrivain, à Tizi Hibel, dans la commune d’Ath Mahmoud. Dans l’après-midi, les organisateurs ont prévu la présentation, au niveau du Théâtre communal Kateb Yacine, de la générale de la pièce La terre et le sang, qui n’est autre que l’adaptation du roman éponyme de Mouloud Feraoun. Pour la journée de samedi, une conférence débat sur ce même roman est prévue à partir de 10h au petit théâtre de la maison de la culture, elle sera animée par Mme Djohar Amhis et Mr Mhenni Akbal. À 14h, le public aura droit à la projection du film intitulé « Mouloud Feraoun », réalisé par Ali Mouzaoui. Le lendemain, soit dimanche, une conférence débat, sur l’œuvre de Mouloud Feraoun sera animée par M. SAM (écrivain et inspecteur à la retraite). Elle sera suivie par la projection du film documentaire sur Mouloud Feraoun, réalisé par la télévision algérienne. Ces journées seront clôturées, lundi, avec des présentations des Contes pour enfants de Mouloud Feraoun et un Projection CD et témoignages sur l’écrivain, élaborés et produit par le CEIL de Tizi-Ouzou. C’est dire que les organisateurs n’ont pas lésiné sur les moyens pour être au rendez-vous de cette célébration qui s’annonce riche en couleurs. Il faut dire que l’enfant de Tizi Hibel mérite tous les égards. Mouloud Feraoun est né le 8 mars 1913 à Tizi Hibel en haute Kabylie. Élève de l’école normale d’Instituteurs de Bouzaréah (Alger), il enseigne durant plusieurs années comme instituteur, directeur d’école et de cours complémentaires, avant d’être nommé inspecteur des centres sociaux. Feraoun commence à écrire en 1934, il publia son premier roman Le Fils du pauvre. L’ouvrage, salué par la critique, obtint le Grand prix de la ville d’Alger. L’écrivain est abattu le 15 mars 1962 à Alger, à quatre jours seulement du cessez-le-feu, par un commando de l’OAS. Outre ‘’Le fils du pauvre’’, son premier roman donc, ‘’La terre et le sang’’, ‘’Jours de Kabylie’’, ‘’Les chemins qui montent’’, ‘’Les poèmes de Si Mohand’’, ‘’Journal 1955-1962’’, ‘’Lettres à ses amis’’, ‘’L’anniversaire’’, ‘’La cité des roses’’, entre autres, constituent les principaux titres de son œuvre impérissable.
M.O.B

