Le projet de réalisation du barrage de Souk Tléta, sur l’Oued Bougdoura, à 8 kms au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, serait-il remis en cause ? C’est du mois ce qu’affirmé le président de l’association des expropriés des terres, où est prévue la réalisation du dit projet.
M. Merabti Mohammed affirme en effet qu’« une réunion s’est tenue dans ce sens, mercredi dernier à huis clos, au niveau la wilaya. Elle a été présidée par le wali, M. Abdelkader Bouazgui, et en présence d’un délégué du ministère de l’Hydraulique, d’un responsable de l’Agence nationale des barrages (ANBT) et d’autres responsables des directions concernées et des élus locaux». Selon notre interlocuteur, l’objectif aurait été « de débattre de la possibilité d’annuler le projet ». Il semblerait que les autorités seraient très indisposées par les propriétaires des terres concernées qui exigent d’être indemnisés en totalité et immédiatement. Ces indemnisations avaient, pour rappel, été évaluées à plus de 5 milliards de centimes. Ils réclament, également, leur recasement dans des logements F4, en plus d’aides dans le cadre de l’habitat rural. Ce qui parait il est vrai exagéré si bien entendu ces exigences venaient à être confirmées. Le président de l’association signale, par ailleurs, que « pour le moment, les expropriés n’ont reçu aucune note officielle dans ce sens ( à savoir annulation du projet)».
Il ajoutera dans le même sillage que des actions de protestation seront envisagées par les propriétaires des terres afin de s’opposer, cette fois, à l’annulation du projet, si l’éventualité venait à se concrétiser. Rien que ça ! Et pourtant si les travaux sont à la traine c’est bien par ce qu’il y’a eu opposition de ces mêmes propriétaires terriens. En effet, le chantier de ce barrage, qui s’étend sur 450 hectares, accordés à l’entreprise turque Nuro-Ozaltin, ont buté maintes fois, sur les oppositions des expropriés des terres devant abriter le projet. Décidément, l’association s’apprête présentement à jouer donc un rôle complètement inversé. Le président de ladite association déclare que « Nous sommes contre l’annulation du projet. Les travaux ont déjà commencé et notre mouvement s’est tourné vers la nécessité d’accélérer les démarches administratives. Pour les logements F4, c’est une doléance avancée par quatre célibataires seulement, que nous soutenons, d’ailleurs ». L’annulation de ce projet signifie certainement une grande perte pour la wilaya, en termes de réserves en eaux. En effet, ce projet, d’une somme estimée à 13 milliards de dinars, et d’une capacité de plus de 98 millions de mètres cube, permettra le renforcement de l’AEP dans la wilaya de Tizi-Ouzou et même pour une partie de la wilaya de Boumerdès.
T. Ch.
