Le secteur de l’éducation nationale n’est pas prêt de sortir de son marasme. Les enseignants et professeurs de l’enseignement fondamental ont décidé de monter au créneau. Affiliés au syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE), les enseignants et professeurs de l’enseignement fondamental appellent à un rassemblement national, le 13 mars prochain à 10h, devant l’annexe du ministère de l’Education aux Anassers. Le SNTE a expliqué le recours de ces derniers à ce mouvement de protestation par « le comportement négatif du ministère de tutelle vis-à-vis de nos revendications pour nous rétablir dans nos droits». « La manipulation du facteur temps, nous conduit à changer notre plan d’action, afin de faire entendre notre voix, comme première étape qui sera suivie d’autres de plus grande envergure pour exprimer notre refus de toute initiative visant à nous spolier de nos droits », a indiqué le SNTE dans un communiqué rendu publique hier. Ces protestataires ont réitéré leur soutien absolu aux résolutions de leurs collègues des différentes wilayas « qui ont abouti à la décision de rompre tout lien avec la tutelle, et invitent leurs collègues de toutes les institutions de l’éducation nationale à étendre le champ de la protestation », lit-on dans le communiqué du SNTE. Les enseignants et professeurs de l’enseignement fondamental réclament « l’intégration de tous ceux qui ont acquis une expérience professionnelle dans les nouvelles classifications du décret 240/12, notamment le professeur principal et le professeur encadreur, comme c’est le cas des enseignants du secondaire, et l’intégration des professeurs intégrés comme professeur encadreur, en réduisant la durée de calcul de l’ancienneté comme leurs collègues professeurs ingénieurs exerçant dans les lycées, pour une uniformisation de la classification des titulaires d’un diplôme similaire ». Ces derniers sollicitent la tutelle afin de « procéder à l’avancement automatique pour les grades de professeur principal et professeur encadreur afin d’encourager les lauréats à rejoindre la filière de l’enseignement et à trouver une dynamique pour participer aux concours organisés pour la promotion des cadres de l’administration et de l’inspection, en attendant l’amendement du statut pour une égalité des chances pour tous ». Ils demandent également à revoir le volume horaire, surtout pour les collègues du cycle primaire, la spécialisation et la dispense des activités parascolaires en créant des postes et des grades d’adjoint de l’éducation dans le cycle primaire.
L. O. Challal