De par le jeu produit et les nombreuses occasions ratées par les poulains de Nacer Sandjak, hier face au Chabab de Belouizdad, le match était aisément dans les cordes des Canaris qui pouvaient revenir avec les troispoints de la victoire sans que nul n’y trouve à redire.
Un résultat qui aurait, assurément, permis de donner un goût exceptionnel à cette belle remontée, amorcée il y a plusieurs journées et confirmée de la plus belle des manières face à l’USMA il y a quinze jours. Qu’à cela ne tienne, puisque le nul d’hier, face à une équipe du CRB galvanisée et accrocheuse à souhait, est considéré comme positif eu égard, disons-le, aux déchirements à répétition qui émaillent la vie du club kabyle depuis le début de la saison. Pour ce qui est de la production des joueurs alignés par Sandjak, il y va sans dire qu’ils ont été pour la plupart à la hauteur, et ont démontré que lorsqu’ils sont mis en confiance, ils affichent des qualités intrinsèques qui pourraient leur permettre de jouer autre chose que les seconds rôles, pour peu que le climat s’y prête. En première période, les locaux, menés par Amar Amour, ont tenté de s’approprier le milieu de terrain, mais ils se sont, à chaque fois, heurtés à la réaction des camarades de Rial et Belkalem qui ont fait un travail défensif remarquable. A la 21’, Amour a failli tromper la vigilance du gardien Asselah d’un coup franc botté intelligemment des 25 m, mais la transversale des buts kabyles en a décidé autrement. Sept minutes plus tard, le feu follet Benaldjia a réussi à inscrire le premier but sur un autre coup franc, mais cette fois, le gardien Asselah n’y a vu que du feu. La rencontre se poursuivit avec la même hargne des deux cotés, mais cette fois-ci, ce sont les Canaris qui, par l’entremise de Mokdad, réussirent à égaliser. Au retour des vestiaires, et probablement sermonnés par le coach Bouali, les Rouge et Blanc font le pressing dans la surface kabyle, mais sans toutefois arriver à secouer les filets d’Asselah, toujours égal à lui-même. Et c’est justement la hardiesse de ce gardien aux qualités certaines qui lui a permis d’arrêter un penalty tiré par Islam Slimani et qui a été en fait, le tournant du match. En effet, avec un moral des grands jours, les Kabyles ont su se réapproprier le milieu de terrain et donner des sueurs froides à la défense locale. Sandjak, mesurant comme il se devait l’avantage que lui conférait le score, fait sortir Challali au profit de Sedkaoui et aligne Bouaïcha à la place de Ziad. Avec autant d’assurance, les Canaris ont su gérer la suite de la partie avec panache et auraient même pu scorer à plusieurs reprises, comme sur cette action de Messaâdia, à la 31’ de la seconde mi-temps, où il lobait le gardien du Chabab voyant sa balle caresser la barre transversale. Il est tout à fait clair que la JSK a montré hier, un visage de grand calibre et a su imposer son jeu et étaler de grandes qualités techniques. Est-ce la touche à Sandjak ? Assurément, puisque depuis son arrivée, la JSK a réappris à se faire respecter hors de ses bases. Enfin, il est à signaler qu’eu égard du jeu produit, hier, par Belkalem et ses camarades, la JSK a plutôt perdu deux points qui lui auraient permis de se positionner en pôle position et de s’assurer une place de choix au décompte final.
Ferhat Zafane