«Nos enfants sont victimes d’enseignants maîtres-chanteurs»

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Ça gronde au lycée Menguellati Ali de Taghzout, localité sise à une dizaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Bouira. En effet, dés les premières heures de la matinée d’hier, des parents d’élèves ont barricadé l’établissement à l’aide de chaines, dans le but de protester contre ce qu’ils décrivent comme « le chantage des enseignants«. Ces derniers, sont accusés par les parents d’élèves d’utiliser les lycées comme « moyen de pression», afin d’arriver à leurs fins. « Nos enfants sont pris en otage par leur soi-disant éducateurs. C’est une honte!», se sont exclamés bon nombre de parents rencontrés sur les lieux. Selon ces derniers, les enseignants dudit lycée, organisent des débrayages de manière cyclique, depuis le début de l’année, ce qui compromet la scolarité de leurs enfants. Vers les coups de 9h30, la masse de manifestants, composée des lycéens et de leurs parents, s’est dirigée vers le siège de l’APC de Taghzout où ils ont tenu un sit-in. « On en a assez de voir nos enfants subir le diktat de ces prétendus professeurs, qui n’ont d’enseignants que le nom ! », ont-ils scandé. Idir, parent d’un lycéen en classe terminale dira : « Tout au long de l’année, nos enfants subissent des grèves à répétition. A chaque fois, ils rentrent dépités en disant les profs sont en grève.  Mais cette fois-ci, la situation a atteint des proportions alarmantes. Il précisera que la goutte qui a fait déborder le vase est le récent débrayage enclenché par ces enseignants. « Les enseignants du lycée Ali Menguellati ont choisi le pire moment, la période des examens, pour réclamer leur prétendus droits. Ils font preuve d’un égoïsme méprisable et d’un sens du chantage déconcertant. Ils ne prennent pas en compte le préjudice qu’ils font subir à nos enfants ». D’autres parents abonderont dans le même sens, en soulignant que la situation devient intenable et que, désormais, ils ne reculeront devant rien pour l’avenir de leurs enfants. Du coté des lycéens, c’est l’inquiétude qui prédomine, surtout en cette période de compositions. Certains d’entre eux imaginent déjà le pire en évoquant une hypothétique année blanche qui se profile à l’horizon. « Contrairement à ce que pensent certains, on est parfaitement conscients et soucieux de notre avenir. Personnellement, je suis en classe de terminal et je n’attends qu’une chose, obtenir mon baccalauréat », notera Houssem, un élève d’à peine 17ans. De son côté Lila, lycéenne en 2eme année de sciences humaines, n’a pas hésité à s’en prendre à certains parents. « C’est maintenant que vous réagissez ? Depuis septembre, on ne cesse de vous répéter que nos enseignants Les enseignants mis en cause ont, quant à eux, carrément disparu, du moins lors de notre passage au niveau de leur établissement.  Ce dernier, était complètement désert, même les employés de l’administration avaient quitté les lieux.   Quoi qu’il en soit, les protestataires appellent le directeur de l’éducation de Bouira à mettre un terme à ce qu’ils ont qualifié de « prise d’otage » de l’avenir de leurs enfants. 

Ramdane B.

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