Dans une déclaration dont nous détenons une copie, la coordination des comités de village de la commune de Tizi Gheniff dénonce «le détournement des deniers publics» et réclament une commission d’enquête sur la gestion des affaires de la commune.
Dans leur document comportant, en outre 13 points relatifs à leurs revendications, les signataires du document parlent, en effet, de « détournement de deniers publics, usage privé de biens communaux, réalisation d’infrastructures publiques de façon non conforme aux normes et non concrétisation de projets ayant eu l’approbation », entre autres problèmes soulevés, tout en exigeant donc qu’une commission d’enquête soit mise sur pied pour éclaircir la situation dont la coordination tient pour responsable l’ancienne assemblée. Les douze comités et associations signataires du document intitulé « plate-forme de revendications», ont reproduit dans la dite déclaration tous les problèmes que rencontrent les citoyens de cette région, déjà signalés peu avant les élections locales de novembre dernier. Ce document comprend pas moins de treize points. A commencer par le réseau d’assainissement que les rédacteurs du document jugent des plus urgents, estimant qu’il reste encore, dans la daïra, plus de soixante kilomètres à réaliser et que ce qui a été déjà réalisé par le passé pose des problèmes pour la santé des citoyens en raison de sa vétusté. Sur ce point, justement, ils dénoncent le fait que le lieudit « Oued D’Hous » à quelques centaines de mètres de la cité résidentielle « cité du 5 Juillet» soit devenu le réceptacle des eaux usées de toute la périphérie, engendrant ainsi une catastrophe écologique. Pour remédier à cela, la coordination insiste sur l’urgence de la réalisation d’une station d’épuration. Quant à l’eau potable, c’est un constat négatif qui a été fait par les représentants de cette coordination, avec la dégradation avancée de tous les réseaux, d’une part, et le manque de réservoirs d’eau, d’autre part. Les rédacteurs de la plate-forme disent que leur localité pourtant pourvue en foncier, reste la moins nantie en matière de réalisations de logements. « Notre commune est lésée, et nos concitoyens le sont encore plus en matière de distribution des quelques logements, qui se fait selon des critères contrariant toute logique acceptable », ont-ils souligné dans leur écrit. L’autre point sur lequel ils ont insisté est celui relatif aux activités informelles, nuisibles à la sécurité des citoyens et portant atteinte à l’ordre public. « En 2013, des dizaines de foyers ne sont pas encore raccordés au réseau électrique », tel est l’autre constat fait par les signataires du document, qui demandent, par ailleurs, l’élargissement du CW107 reliant Tizi Gheniff à M’Kira et la programmation du bitumage des pistes et autres routes de la région. Evoquant l’accès aux nouvelles technologies, il est impératif, ont-ils ajouté « de réaliser le projet de fibre optique indispensable pour l’internet ». D‘autres points ont été abordés tels les manques d’infrastructures culturelles et de services telles les agences de banques, assurances, l’ADE, la Sonelgaz, la Cnas, ainsi que la nécessité de prendre en charge les handicapés et des couches fragiles de la région. De même qu’il a été réclamé la réalisation d’un hôpital.
Amar Ouramdane

