Un inquiétant mouvement de sol, qui s’est produit il y a un peu plus d’une semaine à Thamourth Ouzemmour, au quartier dénommé Thighvirine, a engendré des fissurations, pour le moins inquiétantes, à des habitations, chacune abritant une famille d’une dizaine de membres. Ces familles vivent, depuis, dans une angoisse apparente. Sur les lieux, nous avons constaté de visu que de larges fissures que ce soit sur les façades principales, les murs porteurs ou à même le sol, à l’intérieur des chambres. Il nous a aussi été donné de constater une remontée des eaux à travers le carrelage dans les pièces de ces habitations. Le danger vient du fait que les maisons ont été construites sur les flancs d’une haute colline et que le mouvement du sol risque de ne pas cesser de si tôt, un fait confirmé par la déclaration des chefs de familles qui affirment que les fissures s’élargissent de plus en plus, au fil des jours, et que de terrifiants craquements se font entendre, chaque nuit, à l’intérieur même des chambres. De mystérieux bruits qui créent la panique parmi les femmes et les enfants, qui ne dorment plus depuis la manifestation de ce phénomène naturel. Alertés, les services concernés, notamment la protection civile, les services techniques de l’APC et une équipe du CTC venue de Bouira, se sont rendus sur les lieux pour y effectuer leurs constats. Cependant, nous avons appris, dimanche dernier, de la bouche même des résidents, qu’aucun de ces services n’est revenu pour les informer des résultats de leurs investigations, ce qui rajoute au désarroi de ces familles qui ne savent plus quoi faire devant ce menaçant phénomène, ni à quoi s’en tenir avec toutes ces fissures sur les murs et les effrayants bruits nocturnes. Bien entendu, dans ce cas de figure, le mieux placé pour donner un avis fiable quant à la solidité ou la fragilité de ces maisons est le CTC, qui devrait se manifester, soit pour rassurer ces familles ou ordonner, le cas échéant, l’évacuation de ces habitations. En attendant, les occupants des lieux continuent à vivre dans l’angoisse et à sursauter au moindre bruit, d’autant plus que les commentaires de quelques curieux amplifient leur peur.
Oulaid Soualah