Faute d’une pharmacie de garde durant le week-end, notamment le samedi, les citoyens de Kadiria, à une soixantaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Bouira, font un parcours du combattant pour se procurer des médicaments.
Certains malades rencontrés se plaignent de l’anarchie et du manque d’informations qui prévalent au niveau de leur commune. Mais à part quelques-unes, de sept que compte le chef-lieu communal, assurant à tour de rôle un service de garde, la nuit et les week-ends, les autres officines sont fermées. Cependant, « assurer » est un mot assez galvaudé compte tenu de la manière… Et pour cause, ces pharmaciens ont d’autres occupations plus importantes que celles de veiller à ce que les malades, notamment ceux atteints d’une maladie chronique, ne manquent pas de médicaments. En effet, il nous a été donné de constater, un samedi, lors de notre passage sur les lieux, que la pharmacie qui devait assurer le service de permanence était fermée! Mais le plus étonnant dans tout cela est que pour trouver cette pharmacie, les citoyens doivent faire le tour de Kadiria. Pourquoi? Car, en principe, les autres pharmaciens qui sont en » day-off », qui signifie jour de repos dans le jargon médical, n’ont pas affiché le nom et l’adresse du pharmacien de garde. Seulement, en réalité aucun d’entre eux n’a eu cette » lumineuse » idée, laissant, ainsi, les malades perdus à la quête d’une officine ouverte. Quelques-uns d’entre eux, croisés au niveau du boulevard principal de la ville, ont dénoncé la « négligence » des pharmaciens quant à l’affichage des officines assurant le service de permanence. « On est livré à nous-mêmes! On est contraints de sillonner toutes les pharmacies de la ville à la recherche d’un affichage de l’adresse de celle qui est au service. C’est navrant! », a-t-on fulminé. Il est à signaler que ce problème n’est pas propre uniquement à la commune de Kadiria. Il a été également, constaté au niveau de nombreuses communes de la wilaya, notamment le chef-lieu. Interrogé à ce propos, le DSP de Bouira, M. Sidhoum Chaabane, a admis ce phénomène, tout en minimisant son ampleur en indiquant que « la majeure partie des pharmaciens affichent les adresses des officines de gardes. J’ai eu à les constater personnellement! ». Avant de préciser : » Toutefois, il subsistent quelques cas où les affiches sont décollées. Et dans la plupart des cas, certains pharmaciens omettent de le faire ». Au sujet d’une éventuelle solution mise en œuvre par son département, le directeur de la santé a préconisé de mettre à contribution les médias locaux. « On envisage d’établir une liste hebdomadaire, recensant les différentes pharmacies de garde à travers le territoire de la wilaya.
Par la suite, c’est à la radio ou encore à la presse locale de la diffuser », a-t-il conclu.
Ramdane. B.

