La commission d’hygiène, de Daïra, composée d’un vétérinaire des services agricoles, d’un médecin de la prévention de l’EPSP, de la protection civile, des services de sécurité ceux du commerce et enfin du responsable du service d’hygiène de l’APC, a opéré une véritable descente au marché hebdomadaire, qui se tient chaque mardi, pour mettre un terme àla flagrante anarchie qui y règne.
Les premiers marchands agrafés sont les vendeurs d’abats de poulet, dont la marchandise impropre à la consommation a été immédiatement saisie. Les implorations des vendeurs, encore moins quelques excès de colère, n’ont pas fait revenir les membres de la commission sur leur décision d’embarquer sur le champs les cageots pleins d’abats puantes, en vue de les détruire. Le vétérinaire nous expliquera que ces abats de poulet non vides sont infectées et constituent un danger pour le consommateur du fait que les gésiers pleins d’excréments pourrissent moins d’une heure après leur sortie du ventre du poulet et infectent le reste des organes composants les abats. L’information de la présence de la commission d’hygiène a vite fait le tour du marché créant ainsi une indescriptible panique parmi les marchands de matières sensibles, tels que les nombreux bouchers ambulants, poissonniers ou autres marchands de matières alimentaires non protégées. Des dizaines de vendeurs à la sauvette de divers articles en parallèle à la saisie ont déguerpi à l’approche de la commission. Des convocations sont rédigées sur place et remises à certains commerçants surpris en flagrant délit du non respect à la réglementation. Des avertissements verbaux et mises en garde lancés à l’encontre d’autres. Il est à rappeler qu’après la délocalisation du marché qui a cédé sa place au projet des 150 logements, c’est un tronçon du boulevard entre l’ancienne et la nouvelle-ville qui a été improvisé pour recevoir les habitués du marché hebdomadaire et cela depuis une année, en attendant que les travaux d’aménagement d’un nouveau marché ne soit lancé au niveau de l’ex base de vie des chinois en bordures d’Assif N’Sahel. Notons, enfin, que cette filière de vente d’abats de poulet est une activité qui a pratiquement explosé au niveau de la wilaya de Bouira depuis au moins une année et qui connaît un engouement sans précédant de clients autour des étales, malgré le danger que présente cette matière sur le consommateur. Ce qui attire le client est leur prix relativement bas à raison de 100DA le kg, qui reste à la portée de toutes les bourses. Reste à espérer que les services d’hygiènes des autres daïras réagissent à leurs tours pour mettre fin à la vente d’abats non vidées que les spécialistes de la santé qualifient de dangereuses pour la santé publique.
Oulaid Soualah