La commune de Bouhamza, même en cette période hivernale, souffre du manque d’eau.
«C’est le comble pour une contrée baignée par les eaux du barrage Tichy Haf », déclare un citoyen du village Ifigha, situé à un jet de pierre du chef-lieu. «On nous a exproprié contre un dinar symbolique et au final, cette manne profite aux communes les plus éloignées et pas à Bouhamza », s’indigne un autre habitant du village Tansaout. Les citoyens, résidant à hauteur du chef-lieu de la commune, souhaitent voir l’eau couler sobrement de leurs robinets au mois une fois par semaine. « Nous avons de la chance, car les quartiers mal lotis ne sont servis qu’une fois tous les 15 jours, voire plus », signale un commerçant de Bouhamza. Un élu local nous fait savoir que cette situation est due à l’inadéquation entre le volume d’eau débité à partir des forages d’Oued Sahel et Oued Soummam et les besoins d’une population en constante augmentation. « À titre d’exemple, nous explique-t-il, le chef-lieu, où réside plus de 5 000 personnes, n’est alimenté que par une pompe de 7L/seconde de débit, et c’est très insuffisant».
Notre interlocuteur cite également les fuites d’eau dues à la vétusté du réseau, de même que les pannes récurrentes, comme autant de facteurs contribuant à cette pénurie.
N. Maouche

