La daïra et la mairie fermées

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Rien ne va plus dans la commune de Makouda. Cette localité sise à 25 kms au nord de Tizi-Ouzou, vit au rythme des mouvements de protestation. Hier, plusieurs dizaines de citoyens du chef-lieu sont sortis dans la rue. 

Ils se disent excédés par les manques innombrables et persistants. Pour se faire entendre, et dans l’optique de faire réagir les autorités locales, ils ont procédé à deux actions simultanées de protestation. Dès les premières heures de la matinée, les protestataires ont fermé d’abord le siège de la mairie et en suite celui de la daïra. Les portes de ces deux édifices administratifs ont été cadenassées. Les employés ont été empêchés de rejoindre leurs postes.  « Nous maintiendrons les lieux fermés, jusqu’à ce que les autorités locales se penchent sérieusement sur nos problèmes et nos exigences. Et nous ne croyons plus aux paroles et promesses sans concrétisation », nous dira l’un des initiateurs de ce mouvement. Les revendications exprimées sont nombreuses. Les villageois sont unanimes à dénoncer l’état d’abandon qu’ils ressentent. Les habitants de chef-lieu se disent plus qu’irrités et se sont eux d’ailleurs qui ont décidé d’opter pour la fermeture des deux sièges. Ils insistent sur l’anarchie totale dans laquelle s’est enlisée leur commune. Leur principale revendication est la viabilisation du chef-lieu communal. Ils se disent outrés par la dégradation des lieux et exigent la réfection du CW 72 qui est devenu impraticable, en particulier depuis les travaux du gaz naturel. « Dans toute les localités, le passage du réseau de gaz de ville a immédiatement été suivi de travaux d’aménagement et de bitumage des routes et chemins endommagés, mais ce ne fut pas notre cas à Makouda. Et l’on se demande pourquoi cette exception ! », nous dira un autre citoyen. Le retard dans l’exécution des travaux de raccordement des foyers au gaz naturel est aussi soulevé par les citoyens de Makouda. Ils estiment que les lenteurs dans l’exécution des travaux leur causent d’énormes préjudices. L’autre problème évoqué avec insistance, c’est l’état de vétusté du réseau AEP qui alimente les villages de Makouda. Son renouvellement est plus qu’urgent : «  ce n’est pas l’eau qui manque. C’est la dégradation du réseau AEP de notre commune qui nous prive d’eau même durant la saison hivernale. L’installation d’un nouveau réseau AEP est plus qu’impératif », dira un habitant de Makouda. D’autres revendications secondaires figurent sur la plate-forme de revendication des citoyens.  Ces derniers réclament en effet l’alimentation en énergie électrique de certaines habitations éparses.

Zahir Fellas

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