Les boulangers ne comptent pas lâcher du lest. En effet, ils menacent d’organiser une grève de trois jours d’ici 15 jours, si la tutellene prend pas en charge leurs revendications, dont la hausse de la marge bénéficiaire à 20%.
«On va tenir une conférence nationale, aujourd’hui, à Oran, où tous les représentants des boulangers au niveau national seront présents, afin de lancer un ultimatum de 15 jours à la tutelle pour répondre aux revendications soulevées. Si ces dernières ne seront pas réglées durant cette période, on va entamer une grève de trois jours », a affirmé hier Fouad Behiche, représentant des boulangers de l’ouest. Les boulangers mettent en avant la nécessité d’augmenter leur marge bénéficiaire à 20%. Pour ce faire, ils réclament l’augmentation du prix de la baguette à 10DA, ou bien la réduction du prix de la farine du 2000 DA à 1500. Dans ce sillage, M. Behiche a fait état des cellules qui ont été mises en place pour déterminer le coût réel de la baguette, mais en vain. « Jusqu’à maintenant, il n’y a eu aucune suite », a-t-il noté. Les protestataires exigent, également, la réduction de 50% des factures d’électricité et de gaz, et le remboursement de la TVA. Selon le même responsable, les boulangers demandent aussi d’être exonérés des impôts. L’évaluation des résultats des réunions, tenues avec les représentants des ministères du Commerce et celui des Finances, était, également, à l’ordre de jour de cette rencontre. « Suite à ces rencontres, les boulangers n’ont pas été satisfaits, car ils pensent que les autorités veulent seulement gagner du temps », a précisé M. Behiche. Par ailleurs, l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a mis en exergue l’importance de trouver des solutions immédiates à cette corporation, afin de préserver ce métier, sachant que 2 000 boulangers ont quitté ce domaine, « à cause des charges financiers », a estimé El Hadj Tahar Boulenouar, le porte parole de l’UGCAA.
Samira Saïdj.