Les habitants du village de Sidi-Yahia, le plus peuplé de la commune d’Aïn Bessam, à une vingtaine de kilomètres vers l’ouest de Bouira, attendent depuis des années l’amélioration de leur cadre de vie. En effet, ils réclament le raccordement de leurs foyers au réseau du gaz de ville. L’étude du projet a été réalisée depuis plusieurs années. Faute de financement, les travaux tardent à voir le jour. Les habitants de ce village ne cessent de demander d’être approvisionnés en cette énergie tant souhaitée. «Le réseau est déjà existant. Il suffit juste de procéder à son extension pour toucher tous les foyers de notre village. Nous avons saisi l’APC, la Sonelgaz et la direction de mines, pour prendre en charge l’opération, mais malheureusement le problème perdure », souligne Khirddine, un jeune habitant dudit village. Et d’enchaîner : « Le manque flagrant du gaz butane complique davantage la situation, surtout durant la saison hivernale. Espérant seulement que les responsables tiendront leur promesse pour le raccordement de notre village au gaz de ville avant 2014 ! ». « Durant cette période, les bonbonnes de gaz butane sont quasiment introuvables aux dépôts de gaz, ce qui ouvre la porte à des particuliers, qui taxent la bouteille à 600 DA, voire plus dans certains cas ! », nous a dit un autre habitant de ce village, rencontré sur les lieux. À noter, par ailleurs, que les dits citoyens avaient beaucoup souffert lors des tempêtes de neige des années précédentes, notamment celle de l’année dernière, quand leur village était coupé du monde, ce qui a provoqué des pénuries de produits alimentaires, ainsi que d’énormes dégâts matériels. Les aléas climatiques provoqués principalement par le froid ont conduit, à maintes reprises, les villageois à s’organiser pour faire face aux pénuries du gaz et d’autres produits. Ainsi, la population de ce village, qui a tant souffert dans le passé des outrances des groupes islamistes, interpellent les pouvoirs publics afin de se pencher sérieusement sur ce problème, avant la fin de cette année, et de prendre en considération leurs doléances pour remédier à cette situation, qui n’a que trop durée.
O. K.