«Les peines sont énormes !»

Partager

Le premier secrétaire national du Front des Forces Socialistes (FFS), M. Ali Laskri, a estimé « très lourdes » les peines retenues contre les trois ex-présidents de l’Assemblée populaire de la commune de Tizi-Ouzou, jugés dans une affaire de dilapidation de deniers publics et passation de marchés contraire à la réglementation.  

Ali Laskri, qui intervenait, hier, au siège fédéral du FFS à Tizi-Ouzou, lors de la cérémonie d’installation de la permanence parlementaire, a déclaré qu’une commission d’avocats sera désignée par le parti afin de se pencher et de suivre de très près le dossier de l’affaire de dilapidation de deniers publics dont sont accusés quatre ex maires d’obédience FFS. D’autant plus que le dossier est prévu pour comparution devant la cour de cassation. Laskri a parlé de « mesures très lourdes et énormes affligées aux ex présidents d’APC de Tizi-Ouzou », surtout pour l’un d’eux qu’il citera d’ailleurs nommément. En effet, le cas de A. Bensalem, condamné à la peine de 7 années de prison ferme assortie d’une amende d’un million de dinars, présent d’ailleurs dans la salle, dénote, pour Laskri, de « l’incohérence » de ces jugements. Il expliquera que ce dernier « n’a été à la tête de l’APC de Tizi-Ouzou que pour une durée d’une année ». Le premier secrétaire national du plus vieux parti d’opposition soutiendra, néanmoins, l’application de la loi. En effet, et selon lui, « la justice doit se pencher sérieusement sur ce qui se passe à l’APC de Tizi-Ouzou ». Chose qui doit, d’ailleurs, se faire, selon l’orateur, « dans toutes les collectivités de la wilaya et du pays et pas seulement à Tizi-ouzou». Signalant qu’il ne s’agissait pas là d’une affaire propre à la seule commune de Tizi-Ouzou, il dira : « Cela se passe partout »,  tout en soutenant que « s’il y a dilapidation, on juge pour dilapidation. Et si il y a corruption, on doit juger pour corruption », remettant ainsi en cause les conclusions de la justice. Sur ce sujet, il appellera, enfin, à « l’indépendance de la justice et à sa séparation du pouvoir ».  Par ailleurs, pour la cérémonie l’installation de la permanence parlementaire à Tizi-Ouzou, M. Laskri dénotera un « retard dans l’installation de la permanence, et ce, près d’une année après les élections législatives ». Un retard qu’il expliquera par l’importance du programme mis en place par le parti pour de nouvelles perspectives. Il signalera, dans le même sillage, que d’autres régions du pays ont déjà bénéficié de l’installation de permanences parlementaire. Il citera pour exemple Constantine, Bordj Bou Arreridj, Boussaâda, ajoutant que ce sera prochainement le tour d’Oran. Des permanences qui ont pour objectif, selon le premier secrétaire national du FFS, de « tâter des dossiers concrets et ouvrir le débat au sein du parlement sur des questions importantes concernant le développement dans les régions ». Toujours dans ce même contexte, Ali Laskri rappellera les positions du Front des Forces Socialistes, évoquant notamment le fait que le parti n’a pas pris part aux débats portant amendement de la loi relative aux hydrocarbures et que le FFS a appelé à « la création d’une convention nationale des énergies » avec l’aides d’experts afin de cerner le sujet. A noter que la cérémonie de l’inauguration de la permanence parlementaire du FFS à Tizi-Ouzou, dont le siège n’est autre que l’ex bureau de la fédération du parti sis à la nouvelle ville, a regroupé de nombreuses figures du FFS, avec notamment le secrétaire fédéral de Tizi-ouzou, Farid Bouaziz, le chef du groupe parlementaire Ahmed Batatache, le sénateur Moussa Tamadartaza et le P/APW de Tizi-Ouzou, Hocine Haroun, qui ont tous intervenu afin de saluer cette initiative.

T. Ch.

Partager