Les oléiculteurs d’Aït Yahia Moussa régénèrent leurs oliveraies décimées par les incendies des dernières années.
Ainsi, tous ceux qui ont demandé des oliviers à la direction de l’agriculture de la wilaya, qui a pu en arracher un quota très important, ont été satisfaits. « Au total, environ 4 500 arbres ont été mis à la disposition des demandeurs. On pourrait dire qu’avec ces nouvelles plantations, la reconstitution de tout ce qui a été décimé est possible dans quelques années », nous a confié l’agent communal de vulgarisation agricole. Et d’ajouter : »Je souligne que ce sont ces agriculteurs qui ont planté eux-mêmes ces oliviers. D’autres ont, également, bénéficié d’un quota d’olivier dans le cadre des PPDRI. Mais, pour ce programme, qui relève des services forestiers, les plantations ont été prises en charge par les dits services ». Depuis que des milliers d’oliviers eurent été brûlés, la production a nettement baissé. Actuellement, le litre d’huile est cédé à 600, voire 700 dinars. D’ailleurs, juste après la fin de la campagne oléicole, ce produit se fait déjà rare. « Je me suis déplacé d’Alger pour acheter de l’huile, je n’en ai pas trouvé. Même à 700 dinars ! », s’est étonné cet habitant d’Alger. Du côté des oléiculteurs, c’est un désarroi total. « La récolte n’a pas été bonne. Si par le passé j’avais jusqu’à cent quintaux, cette année, ma récolte n’a pas dépassé les vingt quintaux. La plupart de mes oliviers ont été partis en fumée entre 2008 et 2012. J’ai planté des centaines d’arbres, mais il faudrait attendre encore au moins une dizaine d’années pour espérer une récolte importante », dira un oléiculteur d’Ivouhrène. Tout le monde souhaite que des mesures anti-feux soient prise sur le territoire de cette commune pour éviter, à l’avenir, d’autres catastrophes et préserver ces milliers d’arbustes plantés dans le cadre des différents programmes.
Amar Ouramdane