La construction, le filon

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Personne n’a été épargné par la fièvre de construire, quitte à vendre tout ce que l’on possède comme bien ou recourir à l’endettement !Après avoir bénéficié d’un lot de terrain au niveau de la ville touristique de Melbou, il ne restait plus qu’à construire ce logis dont toute la famille a rêvé. Malheureusement la “boulimie de construire gros et grand” entraîne certains à se saigner à blanc, contractant dettes sur dettes, rien que pour satisfaire leur engouement. Dans une région où la concurrence bat son plein, en matière de construction notamment aux abords de la route nationale, les citoyens économisent au maximum afin de bâtir la globalité de la superficie du lot de terrain octroyé. Ils sacrifient le rez-de-chaussée pour ne construire que des garages qu’ils comptent exploiter ou à défaut, louer à des riches commerçants pour des magasins multiples (alimentation gle, Taxiphone, café…) alors que le premier étage est réservé aux appartements. C’est un raisonnement qui a fait des émules parmi tous les riverains si bien que beaucoup pensent “modifier” le plan d’architecture déja élaboré. En prévision de la saison estivale, c’est la course folle pour construire davantage et lorsque, tenez vous bien, un garage utilisé comme local pour restauration est cédé à un prix imaginaire de deux cent quarante mille dinars, c’est un véritable coupe-souffle ; et quand la location d’un logement varie entre soixante mille et 100 mille dinars le mois, tous les moyens sont bons pour tenter sa chance ! Et comme personne n’est épargné, les familles ayant bénéficié d’un logement social (OPGI) sautent sur l’occasion et louent, à court terme, leurs logis dans l’espoir de sortir de leur misère.A buts purement “lucratifs”, la prolifération des constructions au niveau de la station balnéaire Melbou, la “Mecque” des touristes Sétifiens, demeure un véritable problème qui inquiète plus d’un, au point où l’avenir de la commune n’est pas “réconfortant” ; notamment avec la saturation du centre-ville où il n’est plus possible d’implanter le moindre ouvrage d’utilité publique.

Rabah Zerrouk

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