Le très attendu 5e Congrès du Front des Forces Socialistes (FFS) se tiendra très probablement les 23, 24 et 25 mai prochains. En tous cas, ce sont les dates proposées par la commission nationale de préparation du congrès (CPCN) du parti, réunie ce week-end, a indiqué le site de la formation d’Aït Ahmed.
Selon la même source, la date et le lieu du congrès, sont arrêtés par le président sur proposition de la CPCN. Le président, qui n’est autre que Hocine Ait Ahmed, a convoqué rappelons-le, dans un message adressé au Conseil national du parti, le 21 décembre dernier, pour le deuxième trimestre de l’année en cours. C’est dans ce même message qu’Ait Ahmed a annoncé d’ailleurs, son retrait de la présidence du FFS. C’est ce qui donne un cachet particulier à ce 5e congrès. Celui-ci marquera, en effet, la fin de l’ère Ait Ahmed à la tête du FFS. Une ère qui a été marquée par des hauts et des bas pour la première formation politique d’opposition. Une ère durant laquelle, Hocine Ait Ahmed a tout donné pour son parti et pour l’Algérie d’une manière générale. Personne, en effet, ne pourra renier le combat de cet homme pour le pays, que ce soit durant la guerre de libération nationale et pour l’instauration de la démocratie et des droits de l’homme, après l’indépendance. Il représente, aujourd’hui, l’une des figures de proue du mouvement national depuis la fin du colonialisme. « Je dois ainsi vous dire que le moment est venu pour moi de passer le témoin et que je ne me présenterai pas à la présidence du parti pour le prochain exercice », peut-on lire, en substance dans ce fameux message. Une annonce qui aura surpris plus d’un parmi les militants du FFS, qui ne s’attendaient nullement à cette sortie de leur chef. Cela dit, le retrait d’Ait Ahmed qui sera « officialisé » à l’occasion de ce même congrès, est conçu par les Bouhadef, Zenati , Bouakouir, et autres ex cadres du FFS qui se sont constitués en mouvement après leur départ du parti, comme « une issue tout à fait logique des manœuvres des forces occultes » du parti qui auraient poussé le chef vers la sortie. Lors d’un conclave tenu en janvier dernier, ces cadres disaient, en effet, que c’était le cabinet noir qui était derrière le départ d’Ait Ahmed. Ces mêmes cadres, et autres sympathisants, ne comptent pas « se taire ». Ils envisagent d’ailleurs de participer à ce 5e congrès pour défendre « les intérêts du FFS ». C’est dire, en somme, que ce congrès s’annonce chaud et que les débats risquent tout simplement d’être houleux entre les deux parties antagonistes, si bien sur « les démissionnaires » du parti sont autorisés à y participer. Sinon, ce 5e congrès désignera un nouveau président, en remplacement au père spirituel du FFS.
Qui sera donc ce futur président du FFS ? La question est posée depuis que Hocine Ait Ahmed a annoncé son retrait. Certaines voix avancent, d’ores et déjà le nom de Mohand Amokrane Chérifi pour succéder à Ait Ahmed, alors que des indiscrétions proches du parti croient savoir que le poste de président du FFS sera tout bonnement supprimé au sein du parti. Ce ne sont là que des supputations. L’officiel, on le connaitre après la tenue de ce fameux congrès dont les dates proposées sont les 23, 24 et 25 mai prochains. En mai, en juin ou en une quelconque autre date, le moins que l’on puisse dire, c’est que cette réunion intervient dans une période cruciale pour le FFS qui traverse un épisode particulier de son histoire. Ça sera peut-être une aubaine pour le parti de « laver son linge sale en famille ». C’est tout ce que doivent espérer ses sympathisants et militants.
M.O.B